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vendredi 4 novembre 2016

Comparaison entre les méthodes Froebel, Montessori, Reggio Emilia, et Steiner-Waldorf – traduction de l'article du site www.spielgaben.com

 We don't need no education.
We don't need no thought control.
No dark sarcasm in the classroom.
Teacher leave them kids alone !
Hey teacher, leave the kids alone !

All in all it's just another brick in the wall.
All in all you're just another brick in the wall.



Je vous propose un article qui n'est pas de ma plume personnelle. Je suis tombée sur un article absolument génial, qui j'en suis sûre, répondra à beaucoup de questions que certain(e)s d'entre vous se posent.
Comme il est rédigé en anglais, j'ai pris sur moi de le traduire (avec l'aide infiniment précieuse d' Elsa, que je remercie) et le site Spielgaben.com (que je remercie également) m'a très gentillement autorisé à le publier.
Si vous êtes à l'aise avec la langue anglaise, je vous invite bien sûr à lire l'article à la source ici :


Spielgaben c'est d'abord un site qui vend un set de matériel inspirant et libre, qui s'adapte à quasiment toutes les pédagogies précitées (mais pour lequel il vous faudrait casser votre tirelire) et qui possède un blog qui s'avère être une excellente source d'information ! N'hésitez pas à y faire un tour !

Cet article offre un comparatif des 4 grands courants d'enseignement alternatif les plus populaires aujourd’hui : Froebel, Montessori, Steiner et Reggio. Non seulement l'article permet d'avoir une vue globale et très éclairante des différents fondements de chaque pédagogie, mais il permet aussi d'en extraire les points communs, les divergences, les points forts et les limites.
Je pense que nous sommes nombreux à ne pas vouloir nous limiter à une seule influence en matière d'éveil pour nos enfants, et à la fois à nous sentir perdu(e)s dans tous ces courants de pensées inspirants mais denses, qui peuvent sembler bien abscons quand les découvre. Je suis persuadée que cet article vous donnera matière à réflexion et beaucoup d'inspiration comme il l'a fait pour moi.

Indispensable, tout simplement.


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Comparaison entre les méthodes Froebel, Montessori, Reggio Emilia, et Steiner-Waldorf

Il existe de nombreuses philosophies éducatives à travers le monde, chacune étant conçue pour favoriser un développement académique et social de l'enfant. De formes et d'origines variées, elles se focalisent sur différents aspects de l'intellect des enfants.
Certaines des philosophies éducatives les plus centrées sur l'enfant trouvent leurs origines dans les théories de spécialistes et de psychologues qui pensent que les jeunes enfants apprennent mieux par le jeu et la découverte autonome. Parmi ces philosophies les plus connues on trouve celles de Froebel, Montessori, Reggio Emilia et Waldorf-Steiner.
Ces quatre méthodes proposent toutes une approche de l'apprentissage du jeune enfant à partir d'une perspective développementale et soulignent l'importance du jeu et de l'exploration auto-dirigée. Il existe beaucoup de similitudes entre ces approches du fait qu'elles s'efforcent d'éduquer l'enfant dans sa globalité et l'incitent à être responsable de son propre apprentissage, à des degrés variés. Il existe cependant plusieurs différences entre les philosophies et environnements de ces 4 méthodes.
LA METHODE FROEBEL

Les jardins d'enfant modernes doivent leurs débuts à un instructeur allemand, Friedrich Froebel.
En 1837, Froebel créa un programme basé sur les principes de spécialistes de la prime enfance, qui posa les fondement de tous les jardins d'enfant, ainsi que de plusieurs philosophies éducatives qui forment les bases de nombreuses méthodes d'éducation préscolaires aujourd’hui encore.
Froebel pensait que les jeunes enfants possèdent des besoins et capacités uniques et que les adultes devraient être les «  jardiniers » de leur potentiel. Il affirmait que les jeunes enfants pouvaient apprendre mieux au sein d'atmosphères qui procurent un environnement stimulant et aménagé, où ils pourraient explorer et apprendre depuis leurs propres perspectives.

Les points clés de la méthode Froebel

L'éducation Froebel insiste sur le fait que que les parents sont les premiers instructeurs de l'enfant et qu'il devrait y avoir de forts liens entre l'école et la maison. Le but principal de l'éducation Froebel est d'éduquer l'enfant dans son ensemble, dans toutes les aires de développement : socialement, académiquement, émotionnellement, physiquement, et spirituellement. Il existe 4 composantes principales de la méthode Froebel : l'expression motrice, la participation sociale, l’expression libre, et la créativité.

La philosophie Froebel souligne que :
  1. Le jeu conduit à l'apprentissage :  jouer rejoint le besoin biologique de découvrir comment les choses fonctionnent. L'éducation Froebel croit que le jeu, loin d'être oisif, suit un objectif, et que du sens naît des activités manuelles.
  2. L'enfant peut seulement apprendre ce pour quoi il est prêt : les enfant se développent différemment et devraient être autorisés à apprendre à la vitesse qui leur convient.
  3. L'enseignant doit servir de guide : les enseignants ne devraient pas être vus comme des gardiens du savoir, mais plutôt comme des guides qui peuvent aider un enfant sur la voie de la compréhension.
  4. La classe devrait être un environnement aménagé : bien que  les classes Froebel ressemblent à des aires de jeu libre, elles sont en fait préparées avec attention et présentent aux enfant des outils et du matériel optimisés pour leurs niveaux de développement.
  5. Le mouvement est impératif pour les jeunes apprentis : les classes Froebel sont vivantes, et proposent des jeux de doigts, des chansons, et toutes formes de mouvement.

Un autre point clé d'une classe Froebel est l'utilisation de matériel désignés sous le nom de Dons et d'Occupations. Les Dons consistent en une série de matériel qui procure des explorations manuelles des solides, des surfaces, des lignes, des ronds et des points. Les enfants utilisent ce matériel pour explorer les principes de mouvement, des mathématiques et de la construction. Les Occupations consistent en un set d'activités conçues pour procurer des explorations manuelles plus poussées et s’entraîner à des compétences comme le travail de l'argile, du bois, le laçage, le tissage, le dessin et le découpage. Ce matériel est conçu pour offrir aux enfants des périodes de jeu ininterrompues où ils construisent leur propre signification du fonctionnement des choses.

Les points forts de la méthode Froebel

Il y a beaucoup de points forts dans la méthode Froebel. Un des principaux étant que les élèves qui fréquentent des écoles Froebel apprennent à voir un problème sous différents angles et à le résoudre de manière autonome. En travaillant avec le matériel, ils gagnent en persévérance, et s'exercent à comprendre comment le manipuler en vue d'un résultat souhaité.

La méthode Froebel fonctionne aussi très bien pour encourager l'indépendance des élèves. Comme ils sont habitués à résoudre les problèmes qui surviennent pendant leur jeu, ils se sentent confiants en leur capacité à surmonter eux-mêmes les difficultés.
La classe Froebel développe des compétences en motricité fine qui amènent les élèves à des apprentissages ultérieurs tels que l'écriture et l'art dans sa forme avancée.

Les critiques de l'éducation Froebel

Les personnes critiquant l'éducation Froebel pensaient que la structure du programme était trop rigide. Des instructeurs plus progressistes ont modifié le programme originel pour en faire celui des jardins d'enfant tel qu'on le connaît aujourd’hui, qui inclut plus de jeu libre et imaginatif. En plus des Dons de Froebel, d'autres éléments ouverts ont été ajouté, comme les maisons de poupées et de larges constructions, qui permettent aux enfants d'expérimenter plus de jeu libre et d’interactions sociales. Les réformateurs décidèrent que les enfants avaient besoin d'autres voies pour s'exprimer et ont également ajouté la musique, l'art et les activités de mouvements aux idées originelles de Froebel.
Il y a aussi ceux qui pensent que l'accent est trop mis sur la motricité fine, et que plus de langage, d'écriture et de lecture seraient bénéfiques aux élèves.
Beaucoup pensent les Dons et les Occupations pourrait être complétés par des types d'activités plus académiques, notamment la lecture et l'écriture, afin que les enfants qui sont prêts pour ces activités puissent y avoir accès.



LA METHODE MONTESSORI

La méthode Montessori, qui est aujourd'hui populaire dans plusieurs endroits du globe fut développée par Maria Montessori en 1897 en Italie. Montessori commença à développer ses méthodes après avoir suivi des cours de pédagogie à Rome et avoir attentivement observé les enfants dès la naissance.
En 1907, Montessori ouvrit sa première école, la Casa dei Bambini (Maison des Enfants), et ses méthodes captèrent l’intérêt d'éducateurs à travers le monde entier. En 1929, Montessori fonda l'Association Internationale Montessori pour soutenir la diffusion de ses méthodes et la formation des enseignants. Les écoles Montessori se basent sur la conviction que les enfants sont naturellement enclins à apprendre, et qu'ils créent du sens si l'environnement, stimulant, est préparé avec soin.

Les points clés de la méthode Montessori
L'approche montessorienne, qui s'articule autour de plusieurs principes clefs, est centrée sur l'enfant.

Le but d'une classe Montessori est de développer l'enfant dans son entier, ce qui inclut des habilités physiques, sociales, émotionnelles et cognitives. Le rôle de l’enseignant est de révéler le potentiel complet de chaque enfant, pas de les voir comme de l'argile à modeler.

Les « marques de fabrique » Montessori incluent :

  1. des groupes d'âges mixtes : des enfants d'âges mixtes travaillent ensemble dans les classes. Les plus jeunes élèves observent les plus âgés, ce qui les aide à se préparer pour du matériel plus stimulant à venir. Les élèves les plus âgés servent de mentors et de guides aux plus jeunes.
  2. L'exigence encyclopédique : les enfants sont aptes à se saisir de tous les objets de savoirs, même les plus élevés, à condition de s'appuyer sur un bagage cognitif suffisant. On qualifie souvent de « cosmique » le programme montessorien, car les apprentissages se construisent sur des acquis solides, qui seuls vont permettre une compréhension profonde des thèmes abordés
  3. Les périodes sensibles : Dr. Montessori pensait qu'il existe certaines périodes où l'enfant est mieux disposé à acquérir certaines compétences. Son instruction doit alors concorder avec ces périodes pour mieux acquérir les compétences en question.
  4. Un environnement préparé : l'environnement physique d'une classe Montessori est conçu pour l'enfant. Tous les meubles ont une taille appropriée et le matériel est placé dans la pièce de façon à être accessible par les enfants. L'environnement est préparé avec le matériel de développement approprié, conçu pour stimuler les sens et l'apprentissage. Le matériel est auto-correctif, si bien que les élèves peuvent travailler de façon autonome. Il peut-être pluri-disciplinaire et inclut des constructions, des lettres, et d'autres types d'objets à manipuler.
  5. La paix : le respect de toutes formes de vie est valorisé, ainsi que la paix intérieure, les interactions pacifiques, la justice sociale et les services communautaires.
La classe accueille de nombreux outils spécialement conçus pour attirer l'enfant et pour permettre d’acquérir une seule compétence à la fois. Ils peuvent avoir de multiples usages et évoluent avec l'enfant. Ils sont pensés pour inviter à l'interaction et l'activité et utilisent une approche manuelle pour rendre les concepts abstraits, tel que le système décimal, plus concrets.

Les points forts de l'approche Montessori

L'enfant est préparé pour le monde réel, où il travaille côte à côte avec des personnes de tous âges et de toutes dispositions. Il développe également de l'auto-discipline, de l'indépendance et une pensée analytique. Tout les matériaux d'une classe Montessori ont une place propre, et il est de la responsabilité de l'élève de ranger le matériel quand il a fini afin de maintenir l'ordre, ce qui est primordial dans cette philosophie.
Les élèves qui apprennent en suivant la méthode Montessori développent une réelle compréhension de leur travail, au lieu d'une mémorisation machinale. Ils développent un réel amour de l'apprentissage qui dure tout la vie. C'est une méthode qui se focalise sur le développement et l'évolution personnels, et encourage visiblement la maturité et la créativité chez les élèves. Les leçons se divisent en trois catégories : vie pratique, découverte sensorielle et langage (on peut aussi considérer 4 catégories en incluant les mathématiques), qui visent chacune à développer la culture et l'autonomie.

Les critiques de l'instruction Montessori

Les critiques de la méthode Montessori portent sur le coût d'entretien du programme. Étant donné que cette approche dépend d'un mobilier et d'un matériel spécifiques et de haute qualité, le coût peut être assez élevé.
Une autre critique est que les classes ne contiennent qu'un seul exemplaire de chaque activité. En théorie, c'est censé encourager les enfants à prêter, mais les critiques affirment que cela créé souvent des conflits entre les élèves et que les élèves les plus âgés l'emportent le plus souvent sur les plus jeunes.
Une dernière critique, partagée par de nombreuses personnes, est qu'il peut être difficile pour les élèves Montessori de passer à une classe « classique » où ils doivent rester assis en rang et travailler selon un programme prescrit. Beaucoup de parents inscrivent leurs enfants dans des écoles Montessori pour la maternelle et le primaire, avant qu'ils ne passent en école traditionnelle.



LA METHODE REGGIO D'EMILIA

La méthode Reggio d'Emilia fut présentée pour la première fois à la suite de la seconde guerre mondiale en Italie, par un groupe d’instructeurs et de parents qui voulaient créer une approche communautaire d'instruction et d’apprentissage. Le directeur de ce mouvement était Loris Malaguzzi, qui étudia les travaux de nombreux pédagogues et spécialistes du développement de l'enfant et utilisa leurs théories pour créer une atmosphère qu'il pensait à même de mieux soutenir et encourager le développement des jeunes enfants.
Ces instructeurs et parents fondèrent leur approche sur la base du respect, de la responsabilité et la communauté à travers une ambiance d'exploration et de découverte.

Les points clé de l’instruction Reggio

La philosophie Reggio est basée sur le développement naturel de l'enfant tel qu'il fut étudié et décrit par de nombreux pédo psychologues et chercheurs. Les points clés du programme incluent les idées que  :
  1. Les enfants apprennent mieux à travers une approche multi sensorielles : Les classes Reggio proposent des expériences qui parlent à tous les sens. Les enfants touchent, voient, entendent, bougent, parlent et écoutent.
  2. Les enfants doivent pouvoir contrôler leur propre apprentissage : dans les classes Reggio les enfants donnent eux-mêmes sens à leur explorations et découvertes. Les enfants sont vus comme les co-constructeurs de leur connaissance au lieu d'être vus comme des cibles d'instruction. Ils participent à différents projets où ils peuvent observer, faire des hypothèses, poser des questions et y répondre.
  3. Les enfants doivent avoir plusieurs moyens de s'exprimer: dans les écoles Reggio les enfants acquièrent une compréhension profonde du matériel de leur classe et du monde qui les entoure. Ils observent ce matériel de façon variée et participent à des projets à long terme, conçus pour leur permettre de voir un même sujet sous différents angles.
  4. Le relationnel est important : Les relations avec les adultes et les autres enfants sont toutes deux impératives au sein des classes Reggio Emilia. On attend des enfants qu'ils travaillent ensemble en groupes et qu'ils collaborent les uns avec les autres.
  5. Les enfants ont besoin d'avoir une relation avec le matériel qu'ils explorent: l'environnement physique d'une classe Reggio est extrêmement important et conçu pour être esthétiquement plaisant et engageant. L'environnement est considéré comme étant le troisième enseignant dans un cadre Reggio.
En parallèle de ces principes, les instructeurs Reggio Emilia se réfèrent aux « cent langages des enfants » qui font référence à la variété des moyens que les enfants ont de s'exprimer. Les enfants sont encouragés à manifester leur compréhension à travers une variété de sens.

Les points forts de la méthode d'enseignement Reggio
La plupart des personnes s'accordent à dire que la force principale de la méthode Reggio est son habilité à user de l'environnement comme un enseignant. Les autres forces sont le mélange de projets à long et court terme qui apportent aux élèves une compréhension profonde des sujets étudiés.
Une autre force est la documentation que les enseignants Reggio collectent à propos de leurs élèves. C'est de là que l'idée d'un portfolio des élèves est née.
Dans la méthode Reggio, les enseignants sont vus comme des chercheurs. Les organigrammes sont très importants dans ces classes afin de recenser ce qui s'est passé et les considérations futures.

Critiques de l'apprentissage Reggio Emilia

La méthode Reggio fut désignée comme l'une des meilleurs approches dans le monde par de nombreux magazines et chercheurs, mais elle n'est pas sans critique.
La critique principale de l'approche Reggio est de ne pas être un modèle formel, avec des méthodes définies et des certificats d'enseignants. Sans ces derniers, il est parfois difficile pour les enseignants de vraiment savoir comment mettre en pratique ce modèle et les classes peuvent devenir chaotiques.




LA METHODE STEINER WALDORF

La méthode Steiner Waldorf est une autre approche basée sur la compréhension du développement de l'enfant. Elle fut créée par Rudolf Steiner en Allemagne et sa première école ouvrit en 1919. Cette méthode fut fortement modelée à partir des travaux de Jean Piaget, qui croyait que les jeunes enfants apprennent mieux à travers le jeu et que l'enfance se divise en 3 étapes.

Les points clefs des méthodes d'instruction Waldorf

  1. Les enfants doivent apprendre à travers tous leurs sens : Toutes les leçons sont conçues pour parler à « la tête, aux mains, et au cœur » ce qui signifie qu'il est important d'éduquer l'enfant dans son entier. Steiner croyait que les gens possèdent en fait 12 sens : aux traditionnels 5 sens s'ajoutent la pensée, le langage, l'équilibre, le mouvement, la chaleur, la vie et l'individualité.
  2. L'imagination est au cœur de l'apprentissage: Les classes Waldorf font la part belle au contes, à l'imaginaire, aux jeux d’imitation, à l'art plastique, à l'art dramatique et à l'artisanat. Un des jouets que l'on trouve dans une classe Waldorf est une poupée sans expression faciale au design ancien. Elle est sensé stimuler la créativité de réflexion et d'imagination des enfants.
  3. Les compétences de vie quotidienne sont impératives à une éducation complète : au sein d'une classe Waldorf, on enseigne aux enfants des choses comme la taille du bois, la couture, le jardinage et la sculpture. On offre aussi des possibilités telles que l'apprentissage d'un instrument de musique ou le tricot. Ces travaux donnent à l'enfant un sens de l'achèvement et leur permet d’acquérir des compétences plus complexes par la suite.
  4. Un amour de l'apprentissage à vie peut être accomplit à travers les arts, en dotant chaque sujet d'un aspect merveilleux. Les programmes comme les mathématiques peuvent être examinés à travers des projets d'art graphiques et une approche pluri-disciplinaire est préférable.
En plus de ces points clefs, l'approche Waldorf-Steiner croit que les enfants ont besoin d'être entourés par la beauté à travers une ambiance esthétiquement plaisante. La classe est aménagée comme une maison ; elle est garnie d'objets naturels qui vont canaliser le jeu spontané des enfants sur leur besoin développemental du moment.

Les bénéfices de l’enseignement Waldorf

Dans une classe Waldorf, on enseigne aux enfants le respect, la compassion et la responsabilité sociale. En vertu de la focalisation sur les arts, les élèves Waldorf obtiennent de bons résultats aux test de créativité.
Les enfants sont découragés d’utiliser les technologies de façon précoce, ce qui contribue à leur pensées créative et leur imagination.
Ce manque d'exposition à la télévision, aux ordinateurs et autres formes de technologie forme des élèves ayant une large capacité d'attention. Ils sont capables de se concentrer sur des tâches de longue durée étant donné qu'ils ne sont pas habitués à recevoir les gratifications immédiates que la technologie procure.

Les critiques de l'apprentissage Waldorf

La critique principale de l’apprentissage Waldorf est que les enfants n'apprennent pas à lire avant l'âge de 7 ou 8 ans. Beaucoup s'inquiètent du fait que les enfants se retrouvent à la traîne, en particulier s'ils doivent passer dans une école où la lecture est enseignée à un âge plus précoce.
Les enseignants qui sont formés à Waldorf reçoivent une formation en philosophie spirituelle connue sous le nom d'anthroposophie, qui inclut des théories sur les esprits terrestres et la réincarnation. Ces idéaux ne sont pas explicitement enseignées aux élèves dans les écoles Waldorf-Steiner, mais beaucoup s'inquiètent du fait que ces écoles pourraient avoir un objectif caché.



COMPARAISON DES 4 MÉTHODES

Bien que ces 4 méthodes d'éducation du jeune enfant possèdent un certain nombre de points communs, il existe aussi quelques différences qui les séparent. Ces 4 philosophies sont vues comme des alternatives à l'éducation traditionnelle et sont basées sur l'idée que les enfants apprennent mieux dans un environnement où l'exploration et la découverte autonomes sont la norme. Toutes découragent la mémorisation machinale et les traditionnels travaux écrits au bénéfice des activités manuelles qui permettent à l'enfant de développer une réelle compréhension d'un concept.
Elles partagent également le but d'améliorer la société en permettant aux enfants de cultiver leur potentiel entier, pas seulement d'un point de vue académique, mais aussi cognitif, social, intellectuel et émotionnel.
Certaines différences de ces approches se situent dans le rôle de l'enseignant, l'approche de la lecture et l'écriture, sur les environnements physiques, et la façon d'aborder le jeu.


La Spiritualité

La méthode Montessori n'est affiliée à aucune religion particulière, mais affirme que toutes les religions devraient être respectées. Des valeurs morales telles que la gentillesse, la joie, l'amour et la bonté fondamentale sont transmises.
Les écoles Waldorf opèrent sur la base d'une philosophie appelée anthroposophie, qui n'est pas une religion particulière mais se base sur des croyances spirituelles qui questionnent l'humanité et le besoin d'expression artistique. Cela opère essentiellement sur la base d'une philosophie de la liberté.
L'approche Reggio Emilia est considérée comme étant spirituellement consciente mais non religieuse, tandis que l'éducation Froebel fut décrite comme mystique, du fait que son fondateur Friedrich Froebel avait de fortes croyances religieuses.
 
Le rôle de l'enseignant.

Le rôle de l'enseignant diffère légèrement avec chacune des 4 méthodes préscolaires. Dans chacune d’entre elles l'enseignant n'est pas vu comme un gardien du savoir, comme c'est le cas dans certaines écoles traditionnelles, mais son rôle est vu différement au sein de chaque méthode.
Dans les écoles Montessori, l’enseignant est vu comme un guide, tout comme dans les écoles Froebel. Dans les écoles Waldorf, l’enseignant dirige et dans les écoles Reggio Emilia, l'enseignant est vu comme un collaborateur. C'est une version simplifiée du rôle de l'enseignant mais qui énonce clairement les attentes que l'on a de lui/elle.
Dans les classes Montessori, Froebel et Reggio, le matériel que les enfants utilisent est préparé par les enseignants, tandis qu'il est préparé par les élèves dans les classes Waldorf.
Les enseignants Montessori travaillent avec des classes multi-ages. Dans une classe Waldorf, l'enseignant reste avec ses élèves pendant les premières années, tandis qu'une mission de 3 ans est typique des classes Reggio.

L'apprentissage de la lecture

Une autre différence majeure entre ces 4 philosophies est leur vision de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Les écoles Montessori fournissent aux enfants des lettres rugueuses qui leur permettent de combiner leur besoin tactile avec leur curiosité pour la lecture et l'écriture. Les élèves de ces écoles écrivent souvent avant de lire.
Dans un environnement Waldorf, les enfants sont exposés aux arts du langage plus tard que dans les autres approches. Ils ne lisent pas en cycle préscolaire ou au jardin d'enfant et la lecture n'est pas enseignée avant le cycle élémentaire.
Les histoires sont basées sur de la littérature orale, les mythes et légendes. On pense que la lecture viendra plus naturellement si on ne force rien et elle est seulement enseignée de manière précoce si les enfants en expriment le désir. L'accent est mis sur la compréhension orale.
Les enseignants Reggio Emilia n'enseignent pas systématiquement la lecture et l'écriture. Ces capacités émergentes sont encouragées en incitant les élèves à enregistrer et documenter leurs idées de multiples façons. L'environnement est riche de traces écrites, et des activités de sensibilisation phonémique sont présentées aux élèves que l'on juge prêts. Mais il n'existe aucune instruction formelle concernant l'apprentissage de la lecture.
Les classes Froebel sont centrées sur une découverte ludique sans aucune instruction formelle concernant l'apprentissage de la lecture.
 
La base ludique

Chacune de ces 4 méthodes croit que le jeu occupe une place importante – si ce n'est la plus importante – dans la façon d'apprendre d'un enfant. Chacun de ces systèmes possède de fortes composantes ludo-éducatives bien qu'ils proposent des approches légèrement différentes.
Dans une classe Montessori le jeu est vu comme le travail de l'enfant. Le matériel est sélectionné et préparé de manière objective et les enfants y travaillent de façon objective également.
Le matériel est choisi pour développer les 3 axes principaux : la vie pratique, le langage, l'éducation sensorielle. Les activités de vie pratique sont spécifiques à cette approche.
Une classe Froebel partage les idéaux de son fondateur, Friedrich Froebel, qui est à l'origine de la théorie que les enfants apprennent mieux à travers le jeu. Le jeu est vu comme une voie vers la découverte et la compréhension. Ces classes proposent plutôt des jeux ouverts dont le seul objectif est de servir de moyen à la compréhension autonome du fonctionnement des choses. Les explorations manuelles sont une marque de fabrique d'une classe Froebel.
Une classe Reggio Emilia est vu comme le troisième enseignant. L’environnement est sélectionné avec attention et occupe une place extrêmement importante dans cette philosophie. Ici, le matériel n'est pas conçu pour cibler un objectif d'apprentissage en particulier, comme c'est le cas dans une classe Montessori ; mais il est ouvert aux possibles et incite à l'exploration.
L'apprentissage est basé sur les projets et les objets à manipuler sont souvent naturels.
Le jeu dans une classe Waldorf met l'accent sur l'expression artistique. Il est fait grand cas des jeux imaginatifs. Les activités incluent des jeux de déguisement, le conte, le chant et la musique.

La vision de l'enfant.

Dans la vision Reggio, l'enfant est vu comme quelqu'un qui apprend de façon riche et active et comme un être compétent qui a besoin d'être connecté aux adultes et aux autres enfants.
Dans la méthode Montessori on croit que les enfants ont le désir de prendre soin d'eux-mêmes et de leur entourage et que les adultes ne doivent pas « servir » les enfants car cela conduirait à heurter leur estime de soi et leur développement.
Une philosophie Waldorf considère que les enfants sont actifs et capables qui ne devraient pas être poussés dans leurs étapes d'apprentissage.
Les classes Froebel croient que les jeunes enfants devraient être instruits de façon tout à fait différente des enfants plus âgés et qu'à travers le jeu, ils peuvent se développer intellectuellement, spirituellement et socialement. Froebel pensait que les enfants devraient être protégés des influences extérieures par un environnement sécurisé et épanouissant.

 
L'environnement physique

D'autres différences concernent l'environnement physique et l'aménagement de l'espace. Chacune des 4 méthodes croit qui faut inclure du matériel approprié au développement et au plaisir de l'enfant mais les approches de l'aménagement des classes varient.
Le but d'une classe Waldorf est d'être l'extension de la maison. Les couleurs sont chaudes et cosy et l’environnement est conçu pour que les enfants se sentent comme à la maison. L'utilisation de matériaux naturels est aussi une marque de fabrique Waldorf.
Une classe Montessori offre un environnement préparé avec attention, comprenant du mobilier et du matériel à taille d'enfant. L'ordre est un élément extrêmement important de ces classes et le matériel est limité à ce qui est jugé conforme au développement des enfants.
L'environnement est considéré avec beaucoup d'attention dans une classe Reggio Emilia où il est utilisé comme un troisième enseignant. A la fois les espaces intérieurs et extérieurs sont conçus avec soin. Les enseignants s'attendent à ce que les enfants observent les textures, couleurs et designs. Il y a des espaces adaptés à des groupes plus ou moins grands autant que des espaces adaptés au travail individuel.
Les espaces Froebel aussi sont conçus avec attention du fait que Froebel lui-même croyait que les enfants peuvent être changés par l'environnement dans lequel ils sont placés. Il pensait que l'espace d'apprentissage devait s’accroître et changer avec le temps selon le désir des habitants.


Conclusion

Toutes les approches mentionnées représentent des cadres idéaux pour les enfants, où ils peuvent être libres d'accomplir leur potentiel entier. L'esprit d’exploration et la découverte autonome prévalent dans toutes ces méthodes qui sont considérées comme des alternatives aux écoles traditionnelles.
Bien qu'elles diffèrent de certaines façons, elle s'occupent toutes d'éduquer l'enfant dans son entièreté, dans une atmosphère saine où les besoins des individus sont considérés et célébrés.
Les parents qui envisagent une, plusieurs ou toutes ces écoles pour leurs jeunes enfants sont à même de savoir quel cadre conviendra le mieux à leur enfant.

L'investissement parental est la clé et plusieurs visites à chacun de ces cadres devrait vous donner de bonnes pistes pour savoir quelle philosophie peut le mieux convenir aux besoins de votre famille et où votre enfant se sentirait le plus à l'aise.
Les méthodes ludiques qui sont proposées par chacun de ces programmes célèbrent l'innocence, l’imagination, et la nature curieuse qui sont caractéristiques des jeunes enfants.

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Une belle conclusion qui part du principe que nous avons tous l'embarras du choix de la scolarité de nos enfants et plein d'écoles alternatives à deux pas de chez nous. Las, en France, il n'en va pas ainsi, aussi nombre d'entre nous s'inspirent de ces pédagogies pour enrichir l'éveil à la maison. Cet article vous aura alors permis de mettre à jour les principes piliers des pédagogies alternatives :
- une vocation humaniste et citoyenne qui ne se limite pas aux connaissances académiques.
- un objectif qui n'est pas tant d'apprendre que de cultiver et nourrir la soif d'apprendre inhérente à l'enfant.
- on ne cherche pas à former l'enfant mais à lui permettre de faire émerger son propre potentiel
- l'autonomie d'action et de pensée est recherchée.
- les apprentissages doivent parler à l'enfant dans son entièreté (apprentissages multi-sensoriels dans des domaines variés), pas seulement à son intellect
- l'environnement revêt une place primordiale

Si vous gardez ces principes en tête, peu importe la façon dont vous vous y prenez, je pense que vous êtes déjà certain d'offrir le meilleur à vos enfants.
Peut-être aussi que l'une ou plusieurs de ces pédagogies vous auront parlé, auquel cas vous savez dans quelle direction approfondir vos recherches. ;-)



1 commentaire:

  1. Excellent article qui résume bien les vrais points forts de ces pédagogies que l'on peut réunir sous le terme de pédagogies actives car elles rendent toutes l'enfant acteur de ses apprentissages. L'article permet de dégager des points forts communs à toutes les formes de pédagogie active : autonomie, travail sur la confiance en sois, apprendre en faisant et en cherchant, enseignant-guide plutôt que seul détenteur du savoir, classes multi-âge, etc. Un seul regret : que l'on ne parle pas de Célestin Freinet, qui, lui aussi, sur ces bases communes a apporté des innovations très importantes comme l'entrée de l'imprimerie dans l'école pour la création d'un journal, l'activité de correspondance avec d'autres classes, parfois dans d'autres pays, la pratique du texte et du dessin libres, le tâtonnement expérimental. Nombre de ces activités ont d'ailleurs été reprises dans l'Education nationale, mais pas toujours en en gardant l'esprit, qui est pourtant le plus important.

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