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vendredi 4 novembre 2016

J'ai pas le temps ! (je travaille) – Faire entrer Montessori et ses copains dans un emploi du temps déjà bien chargé.

You grieve, you learn
You choke, you learn
You laugh, you learn
You choose, you learn
You pray, you learn
You ask, you learn
You live, you learn

You learn, Alanis Morissette

« Notre plus grand triomphe sera toujours d'obtenir le progrès spontané de l'enfant. »
Maria Montessori




Lorsque j'ai rédigé mon article sur le travail, j'ai d'abord posé par écrit ce que je voulais transmettre. Puis je me suis référée aux commentaires que certaines mamans m'avaient fait pour voir si je répondait à vos questions. Et là : gloups ! Pas vraiment. La plupart des mamans semblaient vouloir savoir comment pratiquer tous ces activités (Montessori essentiellement) qu'elles voyaient sur d'autres blogs tout en travaillant. Alors que moi je m'étais attelée à penser la relation à l'enfant. J'ai quand même rédigé -et publié – mon article sur la relation à l'enfant, parce que c'est pour moi le plus important. Mais, afin de répondre aux attentes des personnes, j'ai donc décidé de rédiger cet article.
Enfin, répondre aux attentes.... Je vous préviens, ma réponse risque de ne pas être celle que vous attendez. Mais c'est ma position et j'espère néanmoins qu'elle alimentera vos réflexions sur le sujet.


Proposer des activités Montessori

Là, je répond à la question qu'on m'a beaucoup posé. Comment faire pour avoir le temps de proposer des activités Montessori quand on a pas son enfant toute la journée avec soi ?
J'ai essayé de dégager quelques points qui me semblent rendre les choses plus faciles : grosso modo : ritualisez, faites vous une routine sur ce point :

  • trouver un temps donné pour les activités.
Le mieux pour ne pas vous perdre dans les méandres de votre triple vie, c'est d'intégrer officiellement un moment dans la semaine ou dans la journée pour un temps d'activité avec les enfants.
Si vous vous dites, « je fais quand je pourrais », soyons claires, vous ne pourrez jamais. Si ce n'est le boulot, ce sont les visites, les sorties, les courses, le ménage, bref, il y aura toujours autre chose.
Le plus sûr me semble donc de choisir un temps donné qui ne bouge pas et qui n'est pas remplacé. Pour ma part, j'ai choisi de prendre un temps partiel à 80%, j'ai donc une journée de travail de moins dans la semaine. Cette journée, c'est la journée de ma fille. C'est pas la journée des courses, c'est pas la journée ménage (ça peut l'être, mais si ça me prend trop de temps, ça passe à la trappe), peu importe l'état de ma maison, c'est ma journée avec ma fille.
On ne peut pas tout faire, avoir une maison où l'on mange par terre, ne manger que des plats mitonnés, travailler, gérer sa vie socio-économique, ses enfants, leurs crises, leurs maladresses, prendre du temps pour soi, pour son couple, tout ça en 24 heures avec assez de repos pour assumer le tout dans la zenitude. Donc priorisez.
Si pour vous, vivre des moments d'activités avec vos enfants c'est important, alors c'est une priorité. Et c'est une priorité légitime parce que sur vos vieux jours, vous ne vous rappellerez pas du ménage que vous avez fait tel jour, mais vous vous rappellerez de ce que vous avez fait avec vos enfants.

Soit dit en passant, avec des touts petits, il vaut mieux se réserver un petit temps tous les jours qu'un gros temps, dans la semaine. Les bambins tiennent rarement 1 heure sur des activités dirigées, même si vous en proposez plusieurs différentes à la suite (en tout cas la mienne, c'est sûr elle ne peut pas).

Petite info pour les mamans qui ont des horaires de travail très larges : pensez au temps où vous faites la cuisine. Pendant longtemps, ma fille disposait d'un plan de travail dans la cuisine (parce qu'on avait pas trouvé de place ailleurs) qui accueillait les activités motricité fine et vie pratique et ça fonctionnait très bien. J'avais l’œil sur elle, je l'observais mais je n'avais pas forcément besoin d'être plantée à côté d'elle sans rien faire d'autre. Depuis elle a décrété que de manger tout ce qui passe faire la cuisine avec maman c'était plus intéressant, et nous avons déplacé le plan de travail mais croyez moi, je regrette ce bon vieux temps ! 
  • les étagères de plateaux, le truc magique :
Comme l'enfant doit répéter pour apprendre, avoir une petit étagère avec des activités en plateau ça aide énormément. Pas besoin d'avoir cinquante propositions, surtout que vous pouvez les changer quand vous voulez. Mais cela vous permet d'avoir toujours une base à disposition. Mieux, cela permet à l'enfant de choisir lui-même ce qu'il veut faire et quand il veut le faire.
Vous montrez à l'enfant comment faire, et vous le laisser choisir de reprendre cette activité ou non, quand et comme il l'entend (soit dit en passant, chez nous ça peut prendre des semaines avant que Minimog n'éprouve un réel intérêt pour un plateau, alors je panique plus à l'idée de ne pas changer mes plateaux régulièrement).
Qui plus est, les activités plateaux sont souvent assez simples, peu couteuses et rapides à mettre en place.
  • poser vos idées par écrit :
Les pensées s'envolent -surtout quand on a plusieurs vies à gérer en même temps – mais les écrits restent. Gardez un petit carnet avec vous où vous prenez des notes. Une activité qui vous botte, une liste de matériel, une idée de plateau.
Ou pourquoi pas le suivi de votre enfant : qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas, vers quoi vous pensez vous diriger. 

Une fois l'idée posée par écrit vous libérez une case dans votre cerveau saturé et vous êtes certaine que ça ne s'envolera pas. Ou bien c'est l'inverse, quand on pose par écrit ça s'ancre mieux dans nos neurones. Ce sera aussi un outil précieux pour vous y référer en cas de panne.
Si ça vous est possible, vous pouvez trouver du temps pour penser les activités de vos enfants quand vous êtes au travail. Vous avez surement quelques pauses dans votre boulot (et on en a besoin) où votre esprit vagabonde, et où ça sort : « Ah ben tiens, je pourrais faire ça ou ça ! ». Ou dans votre voiture (en gardant votre attention première sur la route quand même - personnellement j'ai un enregistreur dans la voiture car c'est souvent là que mes idées d'articles sortent) ou dans le train (ah ! Comme j'aimerais pouvoir aller au boulot en train...).
Du coup hop ! Un moment d'inspiration : petit carnet.

Cela peut vous permettre aussi de structurer ce que vous souhaitez proposer à l'enfant. Faire la liste de ce que vous voudriez faire parmi les types d'activités existantes : arts, vie sensorielle, vie pratique, mathématique, sciences, langage, etc, et répartir vos propositions en conséquence pour les équilibrer.

Le carnet, ça peut aussi aider à éviter le syndrome de la page blanche : « Euh... et maintenant je fais quoi ? ». Mo,i ça m'est arrivé un bon paquet de fois, d'avoir là, maintenant, tout de suite, 20 bonnes minutes à pouvoir occuper ma fille (wouhou!), mais comme mon cerveau lui, était pris dans le monceau de choses que j'avais eu à gérer à côté et bien je ne savais absolument pas quoi faire ! Tandis que si vous avez déjà une direction à peu près établie, une liste d'idées, un petit référentiel, ça vous simplifie la tâche. 
 
  • pensez aux autres !
Oui, c'est vrai, la pédagogie Montessori c'est génial. C'est pô moi qui vais vous dire le contraire. Mais c'est exigeant. Il y existe des tas d'autres sources d'inspiration à piocher ailleurs qui vous permettent de varier les angles et les façons de faire et qui sont tout aussi intéressantes pour vos enfants.


Bon, voilà pour mes modestes conseils en réponse à vos questions, maintenant j'aimerais en arriver au cœur de mon vrai propos, à savoir :


Vouloir caser des activités, pourquoi faire ?

Sérieusement : ça veut dire quoi "vouloir avoir le temps de proposer des activités Montessori à vos enfants" ? Pourquoi faire ?

Une personne me demandait « comment caser les activités de type "apprendre à apprendre" » ? (Hélène, si tu lis cet article, voici donc ma réponse à ta question)
« Apprendre à apprendre » : mais ça, c'est pas des plateaux qui vont faire ce travail ! Votre enfant a déjà envie d'apprendre, la seule chose c'est qu'il convient de nourrir cette soif. Si vos enfants reviennent de l'école en vous disant qu'apprendre c'est nul, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas envie, c'est parce que l'école tue cette envie. Elle tue cette envie en voulant faire entrer les enfants dans un moule qui n'est pas le leur et en ayant des attentes vis à vis de leur acquisitions. Vous pouvez très bien, et là je pèse mes mots, avoir exactement les mêmes travers avec la pédagogie Montessori !

Les activités, les bacs sensoriels, les plateaux, ce sont des outils. Des outils qui ont été pensés pour permettre à l'enfant d'apprendre d'une façon plus en accord avec ses besoins, plus respectueuse. Mais ce ne sont que des outils. Si vous voulez que votre enfant fasse des mise en paire alors que ça ne l'intéresse pas ou que vous n'avez pas le temps, parce qu'il faut qu'il fasse des mises en paire, si vous souhaitez secrètement pouvoir dire à votre entourage « Oh oui, notre enfant sait lire à 3 ans, c'est tout à fait possible, nous avons choisi de faire autrement » pour flatter votre égo : vous ruinez tout ça, alors même que vous avez fait de votre enfant une machine Montessori bien huilée.

Je fais une parenthèse mais, j'ai le sentiment parfois que certains parents s'inquiètent du fait que leur enfant n'entrent pas bien dans cette pédagogie : les activités proposées ne fonctionnent pas, l'enfant ne suit pas les règles à la lettre, ou la peur que si ces activités ne sont pas pratiquées souvent et régulièrement, l'enfant ne va pas s'adapter à cette pédagogie.
Maiiiiis euh, stop là ! Ce n'est pas à votre enfant de s'adapter à ces pédagogies, ni de prendre un pli quelconque. Elles ont été pensées justement pour s'adapter aux enfants. Si ça ne lui plait pas, c'est que c'est pas fait pour lui/elle, point barre. Et si c'est pour faire naitre de ces activités ou de l'absence d'activités un sentiment d'échec de part et d'autres, alors autant ne rien faire.
Ma fille n'a jamais voulu, et ne veut toujours pas entendre parler de mise en paires. C'est vous dire si c'est handicapant au vu du nombre d'activités d'inspiration Montessori pour les tout petits qui se basent sur ce principe. Et bien tant pis ! Est-ce que ça changerait si je lui proposais des mises en paires toutes les semaines ? Pas sûr, pas sûr du tout.

Ne faisons pas de Montessori pour nous-mêmes, mais pour eux.
Que voulez-vous vraiment pour vos enfants ? Qu'ils s'épanouissent d'une façon qui respecte leurs besoins, pas qu'ils rentrent dans un autre moule. 
Et de quoi ont besoin vos enfants : de votre écoute, de votre amour, de votre compréhension. Point. Vraiment, point, ils n'ont pas besoin d'activités.

Accompagner vos enfants dans leur découverte du monde c'est un état d’esprit, c'est une conscience. Et ça, vous pouvez très bien le faire sans mise en paire, sans carte de nomenclature, sans boite de couleurs, ou que sais-je.
Et là j'en reviens à ce que je disais dans mon précédent article : peu importe le temps dont vous disposez, la qualité n'est pas proportionnelle à la quantité. Gravez ça dans vos têtes au burin : vous pouvez être les parents que vous voulez être même si vous ne l'êtes concrètement que 2 heures par jour.

Alors voici mes vrais conseils personnels pour accompagner vos enfants dans leur instruction de manière respectueuse :
  • soigner l'environnement :
L'environnement, c'est un élément commun à toute les formes de pédagogies bienveillantes et qui s'avère un atout précieux. Si vos enfants vivent dans un environnement qui les accompagne dans leur autonomie, les inspire, avec des jeux intelligents et variés, des activités créatives en libre accès, une ambiance adéquate et une maison adaptée à leurs besoins, le plus gros du travail est fait. Ce faisant vous leur apportez une base avec laquelle il vont eux mêmes faire leur chemin.

A ce sujet, il y a aussi tout un tas de choses de type Montessori que vous pouvez intégrer dans votre vie quotidienne sans en faire des activités ou des plateaux. A la maison, Minimog a fait quelques essais de transvasements avec des cruchons en plateau pour cadrer son démarrage, puis une fois qu'elle a commencé à maitriser, nous avons intégré cette compétence dans notre vie quotidienne. Elle se sert à boire à table, donne à boire au chat, rempli son lavabo, etc. Je ne vais pas m'échiner à lui faire 3 séances quotidiennes de transvasements en plateau avec de l'eau, des graines (qu'elle ne pense qu'à manger de toutes façons) pour la beauté du truc alors que j'ai bien d'autres choses à vivre avec elle. Elle y arrive, elle s'en sert dans sa vie de tous les jours : le but est atteint, zou, on passe à autre chose.
  • sachez profiter des occasions que la vie vous donne
Sans rire, la moitié des activités que je pratique avec ma fille sont des rebonds sur des situations impromptues. J'en ai partagé certaines sur facebook pour celles qui y sont : manger une grenade, profiter d'une séance patouille pour apprendre ça coule/ ça flotte, etc.
C'était tout l'objet de mon article sur les promenades.
Apprendre à vos enfant à apprendre, c'est peut-être d'abord être vous-même à l’affût... du monde. C'est répondre à leur questions sans râler, c'est observer avec eux ce qui nous entoure, c'est verbaliser au maximum avec le vocabulaire adéquat, c'est chercher vous-mêmes les informations que vous ne connaissez pas, c'est leur laisser le temps alors que vous pensez ne pas l'avoir, c'est vous émerveiller et partager cet émerveillement...

Pour moi, c'est l'un des plus gros bénéfice que je tire de ma vie de maman. Mon regard sur le monde avec elle. C'est juste passionnant, instructif, merveilleux.
  • laisser vos enfants être vos guides, c'est les laisser maîtres de leur évolution.
Les enfants tirent d'eux-mêmes tout un tas d'expérience de leur vie (d'où mon choix de chanson en intro) (oui maintenant je mets des chansons en intro).
Observez vos enfants, accompagnez leurs capacités, et … le reste, c'est vos enfants qui le feront. Et le meilleur apprentissage, c'est celui qu'il se feront eux-mêmes

En fait, si vous êtes dans une attitude de découverte et d'ouverture sur le monde avec eux, c'est une attitude qu'ils intégreront pour eux-mêmes. Ils seront pleinement actifs de leur vie, quelque soit le contexte. Et partant de là, chaque vécu sera une expérience pour eux. 

Le unschooling le prouve, vos enfants apprennent un tas de choses par eux-mêmes si on leur en laisse la possibilité. 

Sachez aussi profitez des temps où vous ne faites « rien ». Ce sont des temps importants où vous pouvez observer vos enfants. Et c'est primordial parce que c'est cela qui vous permettra de pouvoir savoir où vous devez aller, car vous devez répondre à ses besoins à lui/elle.
Ce n'est pas parce que votre temps est compté qu'il faut le remplir par un temps de proposition permanente et négliger le temps d'observation. C'est ce qui va vous permettre de ne pas juste copier coller les trucs super que vous avez vu faire sur d'autres blogs et de chercher à savoir si ça rentre dans le développement de vos enfants, s'il ils sont prêts pour ça. 
Et c'est aussi primordial parce que ça remplit votre petit cœur de joie, de fierté, et de souvenirs pour votre vie entière. 
  • Relativisez (encore et encore)
Il y a des soirs, des jours, des semaines où vous n'avez rien réussi à mettre en place.
Et ben vous savez quoi : c'est pas grave ! Votre enfant ne va pas en mourir, vous non plus.

Le souci lorsque l'on veut instruire son enfant à la maison (parce que c'est bien de cela qu'il s'agit : vous cherchez à apporter des connaissances à vos enfants), c'est que ça prend du temps. Il faut se former un peu (même si ça consiste juste à lire des blogs), rassembler ses idées, mettre en place tout le tintouin.... Tout ça pour que votre enfant y passe quelques minutes – s'il/elle n'envoie pas tout simplement bouler votre travail - surtout si c'est un bambin.

Je le répète assez régulièrement mais n'oublions pas qu'à la base, ce sont des pédagogies vouées à être pratiquées dans un cadre scolaire. Et donc dans un contexte, un environnement spécifique, avec des personnes formées. Ce n'est pas le cas de toutes les mamans !
Certaines personnes font le choix de se former elle-même à ces pédagogies dans le but de faire de l'école à la maison ou en tous cas, une instruction complémentaire à l'instruction classique. Mais ce n'est pas à la portée de toutes les mamans.
Apprendre autrement c'est un cheminement pour eux, mais surtout pour nous. Laissons-nous le temps d'apprendre à nous aussi.

Ensuite, je remarque que beaucoup de mamans son très pressées de mettre leur enfant devant des activités de vie pratique, vie sensorielle, etc. N'oublions pas que les programmes scolaires montessori sont fait – officiellement - pour des enfants à partir de trois ans. Soit à peu près l'âge auquel votre enfant peut être scolarisé dans l'école classique. Si vous n'arrivez pas à faire toutes ces choses avant, franchement, c 'est pas un drame (et même après)

Du coup pour certaines, la vraie question est : est-ce que je le/la mets à l'école et je travaille ou est-ce que je fais le choix de prendre en main leur instruction ? Mais cette question je ne l'aborderai certainement pas ici parce qu'elle est très vaste et très complexe.

En tous cas, rien ne sert de se mettre cette pression sur la tête en se disant : « Oh lala, si j'y arrive pas, c'est pas bon pour lui, il/elle va mal se développer etc. ». 
J'ai une bonne nouvelle : votre enfant apprendra, avec ou sans vous. Einstein n'avait pas de flash cards (clin d’œil), Léonard de Vinci n'a pas fait de Montessori, ni Socrate, ni Gandhi. Et ils s'en sont bien sortis non ?

Bref, vous l'aurez compris, les mamans qui s'attendent à ce que j'explique comment j'arrive à faire faire autant de belles choses à ma fille que les über mamans sur leur blog seront déçues : je n'y arrive pas ! Et je n'y arriverais peut-être pas plus si je restais à la maison.

La vraie question est : est-ce grave ?

Ce qui nous touche vraiment, nous l'assimilons et nous le faisons. Spontanément, naturellement. Desfois on manque de temps pour le faire comme on voudrait, mais l'essentiel - l'esprit-, on l'applique avec ou sans matériel, avec ou sans temps. 
Je crois que la chose la plus importante que nous apportons à notre fille c'est un environnement et un comportement à son égard qui la porte dans son développement. Franchement, ma fille est gardée chez une nounou lambda à longueur de journée, et avec toutes les lacunes que j'accumule par rapport à mon programme de über maman, ma fille de deux ans me semble largement assez éveillée pour me laisser régulièrement sur le carreau. 

En fait, tout comme on peut pratiquer la bienveillance éducative on peut pratiquer la bienveillance instructive. Ce faisant nous donnons des outils à nos enfants, ou plutôt nous renforçons ce qui est déjà en eux : amour de la découverte, capacité d'analyse, curiosité, recherche empirique, éveil de tous leurs sens, confiance en soi, etc, qu'ils réutiliseront dans toute leur vie, quelque soit le contexte. 

Faire la cuisine en tendant un aliment à son enfant en lui disant "Tiens, tu veux sentir ? Tu veux goûter ? C'est du XXXX ? C'est amer n'est-ce pas ? C'est juteux / charnu / il y a des pépins" : c'est un moment d'apprentissage et de bonheur partagé. Et ça, ça vaut tous les plateaux du monde. Même en travaillant vous pouvez faire ça non ? ;-)

1 commentaire:

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