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lundi 14 décembre 2015

Inspiration continuum - 1) Un maternage centré sur le parent.

"Well I have been searching all of my days
All of my days
Many a road, you know
I've been walking on
All of my days
And I've been trying to find
What's been in my mind"

 "All My Days", Alexi Murdock

Vers une bienveillance réciproque - Etape numéro 3 : Continuum. Testé et approuvé... mais modéré.
Note pour plus tard : Hollywood ment. 

Dans mon cheminement vers une bienveillance "équilibrée", alors même que je me sentais en totale perte de repères et bien paumée, j'ai trouvé un outil inattendu mais terriblement efficace dans la lecture du "Concept du continuum" de Jean Liedloff.
Globalement, on peut dire que je suis née sous une bonne étoile, et cela s'est encore vérifié parce que c'est totalement par hasard mais pile au bon moment que ce livre a croisé mon chemin.
Je suis chez ma sage-femme, un magazine de parents alternatif traine sur la table dont un titre attire mon attention "Le concept du continuum". Je souris parce que ce concept, je l'ai découvert dans un film qui m'a donné tout sauf envie de m'y plonger de trop. Mais là, le sous-titre mentionne "Un maternage centré sur le parent". Tiens, tiens ? Je lis l'article qui parle du livre et là, pas de "3 S", pas d'hippocampe, mais des pistes de réflexion qui me paraissent tout à fait en accord avec ce que je recherche (et parfois à l'opposé du film). C'est décidé, il me FAUT ce bouquin ! 

Pour vous résumer le principe : l'auteur est partie vivre dans une tribu amazonienne (les Yekwanas) et elle s'est rendue compte qu'ils avaient atteint un niveau de bien être et d'harmonie sociale incomparables aux nôtres. Elle a alors cherché à savoir pourquoi et nous donne les clefs de ses réflexions qui sont très centrées (mais pas seulement) sur la façon dont on élève les enfants.

Je ne saurais que trop vous conseiller de le lire si ce n'est déjà fait car il ouvre bon nombre de réflexions et pas seulement sur le rapport à l'enfant. Mais j'aimerais développer ici les pistes de réflexion qui inspirent mon quotidien avec mes enfants. 

(Sauf que comme je n'ai pas le temps d'écrire un article fleuve qui serait totalement indigeste à lire, ce sera DES articles). Je vous propose de partir de citations du livre qui apporte une idée qui m'a particulièrement touché et de broder autour.   

Thématique 1 donc, justement, "un maternage centré sur le parent".

"Il est très probable qu'un parent pouponnant toute la journée se lasse et lasse les autres, et que de surcroit, il s'occupe de son enfant de façon inadéquate. Un bébé a besoin de participer à la vie active d'une personne, d'être en contact physique permanent avec elle et d'être éveillé aux expériences qu'il rencontrera plus tard [...] contrecarrer ce puissant besoin en donnant à un bébé toute votre attention alors que tout la sienne est centrée sur vous, engendre en lui une profonde frustration. son attente d'un personnage central, fort et actif autour duquel il gravite est en effet minée par une personne servile, dépendante au niveau émotionnel qui cherche à être acceptée et approuvée par son bébé."

Ça c'est juste l'idée centrale dont j'avais besoin pour retrouver une parentalité équilibrée avec ma fille.

Précisément, ça répond à une interrogation que je me pose depuis presque 3 ans : comment on occupe intelligemment un enfant ?? Et ben en premier lieu on ne L'occupe pas, on S'occupe (et il/elle s'occupera tout seul) ! 
C'était presque angoissant pour moi pendant la petite enfance de Minimog : "Mais bon sang qu'est-ce que je vais faire pour occuper mon bébé ???" faire des sourires et des câlins c'est bien mais ça n'occupe pas toute la journée et à la longue,... c'est chiant (enfin ma belle-mère peut faire ça pendant des heures mais pas moi).
Et en effet, pendant un temps, j'avais pris spontanément le parti de mettre Minimog dans l'écharpe de portage et de faire toutes mes activités ménagères quand elle était avec moi et pas quand elle dormait sans moi. Ça l'éclatait visiblement et pour moi c'était tout bénéf'. Ma seule erreur fut de mal la porter et de la mettre face au monde, ce qui nous a privé de portage pendant 2/3 mois par la suite. Mais Minimog a passé tout son deuxième mois sur moi pendant que je remplissais ma machine à laver, vidais mon lave vaisselle, passais l'aspirateur et c'était juste super. 
C'est aussi en voyant les posts de la page facebook de Charlie que m'est venue cette réflexion que, Petit chou est visiblement pétri de l'héritage de sa maman. A deux ans il cuisine, coud (et pêche !) comme un pro, connait plein de plantes par leurs noms, et fait plein d'autres choses superbes qui lui viennent clairement de sa maman. Et je me suis rendue compte que tout simplement Charlie continue de vivre ses passions, qu'elle invite simplement son fils dans sa propre vie... Alors que moi ma vie consistait désormais à m'occuper de ma fille et à LUI trouver des activités. Il faut dire que mes hobbies à moi étaient assez peu compatibles avec ma maternité  : écrire des chroniques littéraires, apprendre le japonais, organiser des concerts, même pour le jeune public, c'est pas vraiment quelque chose que l'on peut partager avec ses enfants facilement de but en blanc. Donc j'ai tout arrêté (pour un temps) pour me recentrer sur eux. 
Alors comment faire ? Et bien tout simplement, en m'intéressant aux pédagogies actives, j'ai découvert un tas de choses censées être pensées pour les enfants mais qui m'intéressent moi ! Alors plutôt que de vouloir tout faire pour que Minimog s'y intéresse, je préfère à présent le vivre pour moi. 
C'est désormais pour moi que j'emprunte les livre de Tullet ou de Pouyet, c'est pour moi que je fais des mandalas et des tissages circulaires, c'est pour moi que je m'intéresse à l'art, à la nature, au monde qui m'entoure, c'est pour moi que je m'essaye à tout un tas de choses que je n'avais osé avant. Pas dans l'espoir qu'elle en fera de même, juste parce que ça me fait plaisir. Et si elle veut venir, je l'invite dans mon univers. Je pense désormais à reprendre le tir à l'arc, m'essayer enfin aux percussions, j'essaye de cuisiner mieux. Et c'est ainsi j'en suis certaine, que sans me casser la tête, je lui transmets un héritage qu'elle suivra ou pas et que je lui transmets aussi l'image d'une maman épanouie, curieuse, active qui puisse être un modèle (car qu'on le veuille ou non, nous sommes les premiers modèles de nos enfants).   
"Il serait très précieux d'envisager l'éducation de nos enfants non comme une activité mais bien au contraire comme une non-activité. travailler, faire les courses, nettoyer, marcher, converser, ce sont toutes ces choses à accomplir, qui prennent du temps et qui sont des activités à part entière. Le bébé (et les autres enfants) suit simplement la mouvement [...]. Il suffit d'oublier ses idées à propos du bébé-roi et de le considérer comme une être capable et intelligent dont la nature est d'apprécier les activités et la compagnie des autres adultes."

Pour cela les bébés sont portés en permanence chez les Yekwanas. Mais ce portage n'a rien d'un maternage intensif et "bébé-centré" il est au contraire le garant du bon développement de l'autonomie précoce chez l'enfant. 

"Chez les yekwanas,  la mère ou la personne qui s’occupe du tout petit est parfaitement détendue. elle vaque à ses occupations et son regard n'est en aucun cas rivé sur lui. Elle est cependant réceptive et disponible à chaque moment où son bébé revient vers elle. elle n’interrompt pas ses préparations culinaires ou autres tâches, à moins qu'il ne demande tout son attention. au petit qui cherche le réconfort, elle ne tend pas les bras mais l'accueille calmement dans sa totale disponibilité ou le place sur la hanche si elle se déplace.
Elle ne prend pas l'initiative des contacts et n'y contribue que passivement. C'est le bébé lui-même qui la réclame et qui lui montre par son comportement ce qu'il veut. elle coopère de son plein gré,mais n'en fait pas plus [...] la constance et la disponibilité de sa mère lui donnent toute son assurance pour explorer le grand monde.
Il ne demande ni n’obtient toute son attention car il ne ressent aucun reste d'aspirations non comblées qui l'empêcheraient de savourer sereinement le moment présent. en accord avec le caractère économe de la nature, il ne réclame pas plus que le strict nécessaire."

C'est aussi, et c'est primordial, un gage de développement de l'autonomie affective de l'enfant. Et c'est je crois, l'erreur la plus fréquente et la plus facile dans laquelle nous pouvons tomber quand nous adoptons le maternage "à l'occidentale". C'est l'erreur dans laquelle, alors que je ne le souhaitais sciemment pas, je suis personnellement tombée avec Minimog. 
Or s'il est important de donner à nos enfants ce dont ils ont besoin et de ne pas leur refuser notre présence sous prétexte qu'il faut qu'ils apprennent "à se détacher" dès leur premier souffle, il est aussi important de leur donner des clefs pour qu'ils apprennent à vivre par eux-mêmes, sans dépendre de nous en toute chose. Clairement, je le vois avec ma fille : alors que je m'étais engagée dans une démarche de développement personnel et autonome, en faisant inconsciemment marche arrière pendant un temps, j'ai créé des dépendances malvenues chez elle. Elle est juste quasi incapable de s'occuper sans nous, de plus, elle cherche constamment à nous (nous parents mais les autres aussi) ramener dans son univers à elle mais est assez peu volontaire pour entrer réellement dans l'univers d'autrui. Nous avons franchement progressé sur ses points depuis que je me suis inspirée des propos de Liedloff.
Et puis, quelques expériences récentes vécues par des proches m'ont témoigné de l'importance d'aider nos enfants à pouvoir vivre sans nous.   

"Pour quelqu'un qui a connu une enfance très enrichissante et qui dès lors est capable de s'enrichir de la vie qu'il mène, perdre un compagnon de longue date ne signifie pas pour autant perdre tout. Quelle que soit la période de sa vie où survient cet évènement, il n'est pas un vaisseau vide qui dépend de quelqu’un' pour "vivre et survire"."

C'est je crois, la vision d'un maternage vraiment équilibré.

Alors bien sûr, et la psy qui nous a suivi pour notre parcours haptonomique avec Raoudi nous l'a bien affirmé, nous ne pouvons pas tout faire comme les Yekwanas. C'est d'ailleurs la surprenante mais terrible conclusion de l'auteur du livre qui avoue elle-même que les caractéristiques de notre société rendent impossible de suivre parfaitement la voie du continuum.
Par exemple, un enfant qui est porté tout le temps dans un milieu communautaire est en contact permanent (physique et social) avec plein de gens divers. Un bébé porté en permanence en France sera majoritairement au seul contact de sa maman. La relation qui en naitra sera totalement différente et pas aussi saine. Là où l'un s'ouvre au monde à son rythme, l'autre risque de se créer une dépendance, que d'ailleurs, la mère ne pourra pas assurer sur le long terme. La psy a eu cette phrase brute :" Ce faisant nous mentons à nos enfants : nous leur offrons quelque chose que nous ne pourrons pas forcément leur donner jusqu'au bout". C'est mon cas puisque mon fils ira en nourrice quand je reprendrais le travail.
Aussi j'essaye de jongler entre maternage et autonomie. Je le porte beaucoup et je vaque à mes occupations mais je sors aussi, je le fais volontiers passer dans d'autres bras, je lui offre des moments d'attention privilégiée en peau à peau notamment, je tâche de le mettre le plus souvent possible au coeur de notre vie mais je le pose aussi pour qu'il dorme seul parfois et si nous pratiquons le cododo, j'essaye progressivement d'espacer les contacts pour l'amener à dormir sans moi, sans forcer, à son rythme.   

Quant à Minimog, j'essaye aussi d'effacer progressivement ma présence : si je reste parfois à ses côtés quand elle joue, je fais aussi d'autres choses en même temps si j'en ai besoin - des obligations de vie quotidiennes ou des hobbies, parfois je reste à ses côtés juste à nourrir le bébé mais je n'interviens pas. J'ai remarqué par exemple quand elle fait des puzzles qu'elle me demande parfois par automatisme de l'aider et que si je ne fais rien, elle trouve la solution toute seule sans même s’intéresser à ma réponse et elle avance. Je n'interviens que si elle insiste ou si elle me sollicite vraiment, en me regardant et en ayant l'air franchement coincée. Idem quand elle chouine : je ne lui demande pas d'emblée "Qu'est-ce qu'il y a ?", je n'interviens que si elle me sollicite. Je vaque à mes occupations la plupart du temps mais je lui "ouvre la porte" dès qu'elle le demande. Et je dois dire que les résultats sont là ! 
Déjà, Minimog fait beaucoup plus de choses variées qu'avant. En la frustrant de ma présence par moment, je l'ai incité indirectement à trouver par elle-même à s'occuper et elle s'est mise à faire tout un tas de choses qu'elle ne faisait pas avant. Et c'est tellement chouette de la voir utiliser son potentiel au lieu de centrer son activité sur ma présence autour des sempiternels mêmes jeux.  Elle est aussi plus ouverte aux autres et nous offre des moments de générosité et d'altruisme très appréciables.
Et moi je me sens mieux, beaucoup mieux. C'est agréable de ne plus l'avoir sans cesse dans les pattes, de retrouver petit à petit le chemin de mon épanouissement personnel, mais aussi d'avoir tant d'occasions d'être fière d'elle, et de savourer réellement tous les moments privilégiés que nous passons ensemble. 
J'ai le sentiment d'être plus honnête et plus juste avec elle et avec moi-même.    
Et ça fait du bien.... à tout le monde ! ;-)


10 commentaires:

  1. Je crois que beaucoup de mamans ont cette errance. On porte comme les africaines mais pas pour aller travailler, cuisiner ou autre, on porte d'abord pour le plaisir, on allaite en arrêtant de vivre le temps de la tétée et pourtant il y en a des tétées! On se sent obligé e de proposer toujours plus d?a tivités a nos enfants , dE se retrouver dans un courant , dans un groupe. Et on s'oublie! Ce livre reprend tous les principes de la thérapeute hapto. J'espère que cet article sera lu par beaucoup de mamans parce qu'il me semble que beaucoup de mamans sont en détresse dans leur quotidien!

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  2. Ce livre devrait être dans toutes les mains des mamans pendant leur grossesse... je l'ai lu pour ma seconde et je le conseille à toutes mes amies, je l'adore!!!

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  3. Coucou ! Bravo pour cet article. La détresse des mères est multifactorielle je pense. J'ai l'impression qu'elle vient quand même beaucoup de l'infantilisation des mères, qu'on nous enlève beaucoup de "pouvoir" (au sens de power - de sentiment de capacité), et du coup nous somme prises dans des contradictions, et le maternage en pâtit. On veut allaiter - mais on nous dit tout de suite comment, combien de fois, quel côté et quel timing - et / ou on n'ose pas baisser son T-shirt "en publique" ; on veut sortir, mais "le bébé va attraper froid, comme ça dans l'écharpe" - et sortir en poussette quel encombrement - on n'en peut plus et on a besoin d'espace, mais on n'ose pas demander à la famille ou aux amis qu'ils viennent pour passer l'aspirateur ou faire à manger , etc etc...

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    1. Citation du livre : "Je serais honteuse d'avouer aux indiens que là d'où je viens, les femmes se sentent incapables d’élever leur enfant tant qu'elles n'ont pas lu les recommandations d'un homme qu'elles ne connaissent pas."

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  4. Bonjour Hélène
    Ce livre semble effectivement très intéressant. Et je pense également que garder ses propres passions est essentiel, même s'il est très difficile de pouvoir les vivre avec de jeunes enfants (j'aime lire et écrire dans le calme, en buvant du thé, et accompagnée avec le chant des oiseaux par exemple, donc moments durs à aménager avec de si jeunes enfants !!!).
    Je voulais te proposer un échange de prêt de livres. Mes finances sont au plus bas, mon changement de vie laisse des traces sur mon compte bancaire ! Ton livre me semble très intéressant et je voulais savoir si tu voulais faire un échange avec un de mes livres (un prêt). Je viens de faire une petite sélection sur mon blog, dis moi si des titres te font de l'œil !
    Au plaisir de te lire !

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    1. Bonjour Céline,

      alors malgré tout le bon sens de ta proposition, ma réponse sera un gros NON ! ^_^
      D'une part parce que ce n'est pas mon livre, je l'ai emprunté à une animatrice de la LLL. ;-)
      D'autre part parce que j'ai déjà testé l'emprunt d'un DVD par voie postale avec une lectrice et -j'ai honte de le dire mais...- j'ai des MOIS de retard pour lui rendre ! Entre le bébé, les cartons, la grande, etc. Je suis juste in.ca.pa.ble d'être assez rigoureuse pour un suivi respectueux de ce genre de projet. Pour l'instant du moins. Du coup je préfère ne pas me lancer là dedans pour l'instant.
      Sorry et re sorry.

      Peut-être pourras tu l'emprunter de par chez toi ou si tu veux, je lance une annonce sur ma page facebook pour que quelqu'un te le prête ?

      En tous cas ton post m'aura au moins donné l'occasion de faire un petit tour sur ton blog. Je suis à la ramasse en ce moment mais c'est toujours un tel plaisir de venir par chez toi ! ;-)

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  5. Tout d'abord, MERCI MERCI MERCI !!! C est un des livres qui m a le plus marqué. Tu as vraiment eu une bonne idée de partir d'extraits du livres et l'analyse que tu en fait est juste... éclairante :D Par contre il y a certains points qui m avaient laissé perplexe (bon je l'ai lu il y a 2 ans donc j ai sûrement oublié des détails). Et pour une fois que j ai l'occasion de débattre avec quelqu'un qui a lu le livre je ne vais pas me priver :P

    ***Elle ne prend pas l'initiative des contacts***
    Qu'en penses tu ? Moi je trouve ça important aussi que le parent aille vers l'enfant pour partager un moment de complicité, ou pour le consoler quand on voit qu il est vmt triste (et qu il ne vient pas vers nous pour autant).

    Et je me rappelle un passage du livre où elle disait que quand on jouait avec un petit bébé et qu'il souriait, cela voulait dire d'après elle "oui oui tu vois je vais bien tu peux retourner à tes occupations ne t inquiète pas"... Et je n étais pas d'accord pour moi un bébé éprouve aussi du plaisir quand l'adulte lui parle ou a son attention sur lui (mais pas tout le temps hein bien sûr). Mais bon la,lecture date un peu donc mon souvenir est peut-être déformé. En tout cas je suis tout à fait d'accord sur les messages clés que véhicule ce livre, mais cela ne m'empêche pas d'être en désaccords avec certains détails ^^

    Vivement la suite :D

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    1. bonjour Amandine,

      pour ton premier point je répondrai que personnellement, cette phrase est effectivement déroutante en ce qu'elle va à l'encontre de nos habitudes occidentales mais dans le fond, elle ne me gêne pas. D'abord parce que l'enfant est déjà pas mal demandeur pour que l'on s'occupe de lui à sa demande sans qu'il souffre d'un manque d'affection je pense. Ensuite parce que c'est aussi une garantie du respect de l'enfant. Je m'explique : j'évoquais ma belle-mère qui peut passer des heures à faire des bisous à un bébé. Je la revois à la maternité, elle a eu mon fils pendant une heure, elle a passé une heure à lui parler, lui faire des sourires, le bouger, lui faire des papouilles... Alors que visiblement mon fils ne demandait qu'à dormir. Je n'ai pas cessé de penser "Mais bon sang, elle ne va pas le laisser tranquille !" et je ne suis pas certaine que mon fils ait apprécié le moment. D'ailleurs je le vois avec Minimog, elle est très distante de sa grand-mère, contrairement à son grand-père qui lui ne "papouille" pas franchement et qu'elle affectionne beaucoup. Je pense aussi que cette séance de contact presque "agressive" avait pour vocation de servir non pas le besoin affectif de mon fils, mais bien celui de ma belle-mère. En somme, mon fils est devenue une poupée. (après ça on va croire que je déteste ma belle-mère alors que c'est faux, c'est une super belle-maman).
      Je pense aussi que si l'on sait montrer que l'on est disponible, dans notre attitude entière, l'enfant n'a pas besoin d'attendre que l'on vienne à lui, il sait qu'il peut venir à nous.

      Après comme tu le dis, aucun livre si intéressant soit-il ne doit nous empêcher de nous écouter. Si tu es prise d'un élan du coeur qui t'emmène vers ton fils, pourquoi le réfréner ?
      Pour ma part, je ménage comme je peux des moments de "rencontres" (pour reprendre le terme hapto) privilégiées avec mon fils lors de séances de peau à peau ou lors du bain et des massages qui suivent. Des moments où je suis pleinement avec lui dans la rencontre.

      Ton deuxième point.... n'a pas du me marquer parce que je ne m'en souviens pas ^_^ ! Donc il m'est difficile de te répondre mais là aussi je dirais : faire comme on le sent.

      Je dirais qu'en la matière, la clef est surement de garder à l'esprit :"est-ce le besoin de mon enfant ou le mien que je comble à ce moment ?" pour agir en fonction.

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  6. Merci pour cet article passionnant! J'avais lu le livre mais n'avait pas su comme toi en retirer de quoi nourrir ma réflexion. Peut-être est ce que je n'ai pas énormément porté, mais c surtout l'histoire du puits que j'ai retenu et toi tu m'ouvres les yeux! comme le reste du blog d'ailleurs, merci beaucoup à toutes les deux!

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    1. Et bien.... Ouah ! Merci à toi pour ce chaleureux retour.

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