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jeudi 12 mai 2016

Les enfants, c'est comme les tomates.

(c'est promis après cet intermède printanier je reviens à de vrais articles ^_^**)

Il y a les tomates de compétition : celles qui sont les héritières d'une longue série de croisements génétiques optimum destinés à donné la crème de la crème des tomates de consommation. Elles sont boostées avec les engrais les plus performants, voir génétiquement modifiées et donne des fruits en apparence parfaits : rouges, ronds, énormes. Y a pas à dire, une tomate de qualité, c'est ça ! Mais ces plantes sont d'une fragilité exacerbées, sont à des lieux de leurs gênes originels, et n'ont quasiment plus aucune faculté d'adaptation ; elles ne peuvent sortir du système factice qui les a créé (et à quel prix pour l'humanité ?). On les achète, on mord dedans et…. Rien.

Il y a les tomates de bases : plantées dans un sol raclé, mis à nu, et vidé. Pour que ces tomates poussent, on s'imagine qu'il ne doit rien y avoir d'autre pour elles que de la terre, de l'eau et du soleil. les plus chanceuses auront pour compagnons des oeillets d'inde, les moins chanceuses seront barbouillées de pesticide. On les arrose, souvent, si on ne les arrose pas, c'est foutu. Elles poussent, elles donnent des fruits corrects et standardisés. On les achète ou on les cueille, on mord dedans et on se dit qu'elles sont bonnes ou que .… c'était pas la saison et que ça se sent.

Il y a les tomates victimes : celles que l'on plante dans un sol trop sec, trop pauvre, qu'on oublie d'arroser, qui chopent des maladies, dont les semis n'ont pas pris et qui ne donneront jamais rien. Sans avenir, pour peu qu'elles présentent des débuts bizarres, on a rien fait pour les sauver, on les a déjà oublié.

Et il y a les tomates de permaculture. Celles qu'on a planté dans un sol vivant, habité, nourri d'humus et d'engrais naturels et protégé. On leur a offert un environnement naturel et riche, et on les laisse pousser. Elles donnent des fruits aux formes et aux couleurs variées qui poussent à leur rythme. On les cueille, on mord dedans et on se dit : « Mince ! Alors c'est ça une tomate ! »

Voilà ce que je voudrais pour mes enfants. Je voudrais que mes enfants soient des tomates de permaculture.
C'est décidé, je pratique la permaculture éducative !

5 commentaires:

  1. ... ça tâche.

    (bon ok je sors ! mais j'aime quand même bien ta métaphore ;-) )

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  2. La VRAIE sauce tomate ne tâche pas tant que ça en fait.

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  3. La "permaculture éducative", en te lisant j'ai pensé mais c'est donc ça que je devrais dire :)Il est parfois si ardu de communiquer cela clairement à l'entourage d'autant plus quand nos prises de conscience sont souvent confondues avec une méthode à appliquer, je garde cette histoire de tomates sous le coude;)

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  4. Moi aussi, je suis fan de cette métaphore ;-)

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