(c'est promis après cet intermède printanier je reviens à de vrais articles ^_^**)
Il
y a les tomates de compétition : celles qui sont les héritières
d'une longue série de croisements génétiques optimum destinés à
donné la crème de la crème des tomates de consommation. Elles sont
boostées avec les engrais les plus performants, voir génétiquement
modifiées et donne des fruits en apparence parfaits : rouges,
ronds, énormes. Y a pas à dire, une tomate de qualité, c'est ça !
Mais ces plantes sont d'une fragilité exacerbées, sont à des lieux
de leurs gênes originels, et n'ont quasiment plus aucune faculté
d'adaptation ; elles ne peuvent sortir du système factice qui
les a créé (et à quel prix pour l'humanité ?). On les
achète, on mord dedans et…. Rien.
Il
y a les tomates de bases : plantées dans un sol raclé, mis à
nu, et vidé. Pour que ces tomates poussent, on s'imagine qu'il ne
doit rien y avoir d'autre pour elles que de la terre, de l'eau et du
soleil. les plus chanceuses auront pour compagnons des oeillets
d'inde, les moins chanceuses seront barbouillées de pesticide. On
les arrose, souvent, si on ne les arrose pas, c'est foutu. Elles
poussent, elles donnent des fruits corrects et standardisés. On les
achète ou on les cueille, on mord dedans et on se dit qu'elles sont
bonnes ou que .… c'était pas la saison et que ça se sent.
Il
y a les tomates victimes : celles que l'on plante dans un sol
trop sec, trop pauvre, qu'on oublie d'arroser, qui chopent des
maladies, dont les semis n'ont pas pris et qui ne donneront jamais
rien. Sans avenir, pour peu qu'elles présentent des débuts
bizarres, on a rien fait pour les sauver, on les a déjà oublié.
Et
il y a les tomates de permaculture. Celles qu'on a planté dans un
sol vivant, habité, nourri d'humus et d'engrais naturels et protégé.
On leur a offert un environnement naturel et riche, et on les laisse
pousser. Elles donnent des fruits aux formes et aux couleurs variées
qui poussent à leur rythme. On les cueille, on mord dedans et on se
dit : « Mince ! Alors c'est ça
une tomate ! »
Voilà
ce que je voudrais pour mes enfants. Je voudrais que mes enfants
soient des tomates de permaculture.
C'est
décidé, je pratique la permaculture éducative !
... ça tâche.
RépondreSupprimer(bon ok je sors ! mais j'aime quand même bien ta métaphore ;-) )
La VRAIE sauce tomate ne tâche pas tant que ça en fait.
RépondreSupprimerLa "permaculture éducative", en te lisant j'ai pensé mais c'est donc ça que je devrais dire :)Il est parfois si ardu de communiquer cela clairement à l'entourage d'autant plus quand nos prises de conscience sont souvent confondues avec une méthode à appliquer, je garde cette histoire de tomates sous le coude;)
RépondreSupprimerAlors là, j'adore !
RépondreSupprimerMoi aussi, je suis fan de cette métaphore ;-)
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