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jeudi 15 octobre 2015

Apprends moi à faire seul, suite (fin?)!

Voilà bientôt 3 mois que je partageais avec vous mes réflexions sur le sommeil et l'allaitement. des sujets qui font couler beaucoup d'encre...

Alors....Où en sommes nous?  je dirais que ces 3 mois ce sont passés en 2 temps:


Temps 1: évolution du sommeil

3 nuits complètes en 1 mois! Ce qui n'était pas arrivé depuis le 25 décembre 2013, seule et unique nuit complète jusqu'à alors. Les autres ont été plutôt calmes, avec en moyenne un réveil par nuit hormis un passage tétée-non stop avec l'arrivée impromptue d'un virus. J'ai eu assez peur que ca n'enraye le bon déroulement des choses mais non, tout est rentré dans l'ordre malgré une semaine de nuits plus que mouvementées dont je garde encore les stigmates!

Il ne veut plus dormir avec nous (hormis mauvais virus), le cododo s'est fini en douceur mais il apprécie toujours de venir faire une tétée le matin. Quand je vais le voir la nuit il me dit bien qu'il veut rester dans son lit.  Les tétées ne le rendorment plus, elles continuent d'exister mais sont raccourcies. Je reste près de lui, ma présence suffit à le faire plonger dans le sommeil. Si je m'en vais trop tôt, il lève sa main en marmonnant un "vient" ensommeillé.
Cette nuit, il a appelé et s'est rendormi de lui même. C'est aussi la première fois que ce genre de chose arrive bien que pendant les vacances on l'aie retrouvé endormi assis, comme lorsqu'il nous appelle. Les journée étant bien remplies, il a du se rendormir avant même d'avoir le courage de nous appeler.


Pour l'endormissement, nous n'avons pas eu le courage de changer de mode et il semble que lui même soit en transition. On a d'abord eu une phase où malgré le rituel classique du porte bébé, il ne s'endormait pas vraiment ou en tout cas se réveillait une fois couché et demandait à ce que son papa reste avec lui. Comme pendant la nuit mais avec son père.  Et depuis quelques temps, il ne veut plus aller se coucher. Il lutte contre le sommeil, il veut jouer encore, peindre, chanter, aligner, assembler... le fameux "terrible two" n'y est surement pas pour rien mais je sens aussi venir de nouvelles acquisitions et ça chez mon Petit Chou ça a un sacré impact sur son sommeil et je pense que chez les vôtres aussi!
Du coup, on a simplement décalé l'heure du coucher, on se mets à son rythme et pour une fois ça me va plutôt bien parce que je ne suis pas du matin et avec son nouveau rythme je peux dormir plus tard. Ca ne va pas durer mais au moins je récupère.
Pour les siestes par contre il demande de plus en plus fréquemment à s'endromir au lit, avec une chanson et des câlins.

En journée les tétées sont de plus en plus rares.  Il peut passer une journée complète sans téter, il va me demander et puis finalement repartir jouer me laissant le sein à l'air.... Il n'y a que dans un environnement stressant pour lui qu'il va vraiment téter ou en cas de fatigue. Il a énormément gagner en autonomie, il est plus sur de lui, va spontanément vers les autres même quand il s'agit d'une première rencontre.
 Petite anecdote :Il y a quelques jours on devait retrouver une copine pour le gouter, arrivé au parc il sort du sac une compote que je n'avais pas emmené. La fille de ma copine en demande une et là  Petit Chou prend le sac et en sort une deuxième. J'ai pensé que c'était la gourmandise qui l'avait amené à en prendre 2 discrètement  mais non, il a recommencé quelques jours plus tard avec une autre copine.

Il a pris une assurance parfois déconcertante mais ce qui est parfaitement visible aujourd'hui c'est qu'il a l'air bien, vraiment bien. Il ne me demande plus 20 fois de suite où je suis alors même qu'il est dans mes bras, je le sens apaisé et prêt maintenant à entrer en relation avec l'autre.




Temps 2: la prise de conscience

Evidemment,  le fait que je fasse également un travail sur moi l'aide à être plus serein. Mais je pense qu'en modifiant nos réponses nous sommes aussi réellement plus contenants et que nous lui apportons la sécurité affective dont il a besoin.

Parce que c'est de ca qu'il est question finalement, d'adopter le bon comportement pour un enfant qui soit en confiance et dans son environnement et avec les autres. Pour ça encore faut il que les adultes eux même soit clairs, ce qui n'était pas mon cas.

Quand j'en ai pris conscience, j'ai su que non seulement je ne voulais plus me réveiller la nuit mais aussi que je commençais a en avoir assez de l'allaitement. Alors j'ai dit "non".
Mais pas n'importe comment, parce qu'une fois de plus je ne voulais pas le confronter à MES besoins, je voulais que l'on s'accorde alors je lui ai parlé. je lui ai dit combien j'étais fatiguée, que je n'avais plus  envie de continuer comme ça etc etc...Je lui ai rappelé à plusieurs moments de la journée que la nuit serait sans téter. Le lendemain matin, il n' y avait pas eu un seul réveil. Ni le lendemain, ni le surlendemain. Il n'y en a plus eu excepté 2 nuits pendant lesquelles il s'est réveillé. Pour la première fois je n'ai pas cédé à ses demandes, et quand, à force d'être repoussée, je lui ai dit "tu peux être fâchée, tu peux crier et pleurer, moi je suis fatiguée j'ai besoin de dormir. Mes câlins et ma présence ne sont pas acceptés alors je me recouche". Et je me suis recouchée. Il s'est alors collé contre son père, à arrêté de pleurer et s'est endormi en prenant ma main.

Quand il  a demandé à téter la 2ème fois, je lui ai a nouveau dit non, et il est à nouveau allé vers son père qui ainsi reprend aussi doucement cette place qu'il a tellement de mal à prendre.

Ces dernières expériences me font réaliser que mon fils était peut être prêt depuis bien plus longtemps que moi à dormir seul. Je n'ai jamais su faire ça. Que si ça a duré au point que j'en souffre tellement, c'est parce que je ne sais pas su lui dire non, parce que j'appréhendais sa réaction et que j'ai malgré tout du mal a entendre ses pleurs et ses colères que moi l'angoissée, je prends pour des angoisses et des terreurs.

Mais il n'est pas moi.  Et pendant tout ce temps où je pensais faire au mieux pour lui, je projetais mes angoisses sur lui, faisant ainsi de mes casseroles des choses bien trop lourdes  à porter pour lui.
Le sommeil n'est jamais acquis et peut être que ce n'est qu'une trêve mais j'ai appris beaucoup sur moi et sur lui..








7 commentaires:

  1. Merci pour cette suite ! Comme d'habitude plein de réflexions me viennent à l'esprit :)

    Je partage entièrement le fait que faire un travail sur soit est bénéfique et nécessaire, pour soi même et afin de minimiser les "casseroles" ou les "valises" que l'on laisse à nos enfants, mais j'ai aussi le sentiment que l'évolution dont tu témoignes est une évolution dont font part pas mal d'enfants autour de l'âge de Petit Chou, avec la progression du langage et leur capacité à prendre plus de prise sur le monde et leur environnement, ce qui leur apporte une certaine sérénité (temporaire ? ;) ). Donc, je dirai que les choses sont arrivées au bon moment, pour lui comme pour toi. Tu dis que peut-être qu'il était prêt avant toi, mais ce n'est pas sûr non plus : du moins de ce que tu relates dans ce blog vous avez "pris le train" ensemble, lorsqu'il a commencé à exprimer son envie de retrouver son petit lit. (Ptit Arbousier aussi commence à vouloir aller - retourner dans son "piti lit" !)

    C'est aussi tout le temps que tu lui a donné, que vous vous êtes donné, qui a fait que cette évolution c'est faite en douceur, non ? à un rythme convenant, qui a fait que justement c'était une évolution et non une imposition.

    Tu écris aussi que peut-etre tu as eu du mal à écouter les peurs et colères de ton fils en les confondant avec tes terreurs et angoisses. J'ai l'impression que souvent, on minimise (peut-etre pas toi, hein ;) ) le fait que nos enfants peuvent AUSSI avoir des angoisses, comme si ça nous faisait trop peur, c'était trop lourd à porter pour nous, et que c'est donc plus "simple" de dire que ce ne sont "que" des peurs, "que" des colères. Mais nos enfants vivent et reçoivent des impacts, ont un psychique, et peuvent aussi avec des angoisses (même si ce sont les angoisses des parents à l'origine), et une angoisse n'est pas immuable ou permanente non plus, elle peut s'accompagner, se transformer, etc etc...

    Et enfin, par rapport au "non". Je me pose la question : est-ce qu'on fond ce qui rassure c'est le fait qu'on ait identifié nos besoins, précisément ? L'effet du non (ou de tout autre mot) ne réside-t-il pas dans la sérénité du parent qui a réussi à identifié ses propres besoin, plutôt que dans une vertu "éducative" de cadrage ou contenance ?

    De mon côté, ce qui aide Ptit Arbousier en ce moment c'est 1)'identifier plus précisément les gênes physiques (alimentation) 2) le rassurer sur le fait qu'il est en sécurité 3) ne pas hésiter à lui dire que je suis trop fatiguée lorsque je le suis. Pour l'instant, ça fait son petit bonhomme de chemin, à voir !

    A bientôt et merci encore pour ces articles si pertinent !

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  2. merci pour tes réflexions! j'ai aussi pensé que ca pouvait être une évolution normale liée à son âge, ou en tout cas à son développement. Au tour de moi j'ai beaucoup de personnes pour qui le sommeil des enfants ne pose pas de problème, ils font "leurs" nuits depuis longtemps donc forcément c'est un sujet qui me questionne et les remarques pas nécessairement bienveillantes (pour ne pas dire la pression sociale) m'ont amené à creuser la question alors qu'au début je ne m'en souciais pas. Evidemment, mon fils a des angoisses et des peurs qui lui sont propres et que j'ai je crois su identifier, et c'est encore plus simple aujourd'hui puisqu'il les exprime facilement. Tuas raison de dire que l'on minimise parfois pour ne pas voir ce qui les perturbe parce que c'est difficile a gérer et à supporter mais je ne pense pas m'être trompée sur ce coup. chez moi je dirais même que c'est plutôt l'inverse j'ai tendance à prendre toutes formes d'expressions un peu violente pour des angoisses ou des peurs. Il y a eu toute une période de flottement suivant la maladie de ma mère où clairement la je n'ai plus été claire et où il y a eu confusion entre ce que lui ressentais et moi ressentais. ce qui représente la moitié de sa vie! je suis tout a fait d'accord avec toi sur la question du non! je n'ai peut être pas été très claire dans mon propos mais c'est bien parce que j'étais sure de ma décision et sereine par rapport à ca que j'ai pu le dire et non pas évidement pour une question éducative.
    Je te rejoins sur ce que tu fais avec ton fils, bien que le mien n'ait plus besoin, pour le moment en tout cas, d 'être rassuré sur sa sécurité, je constate que les difficultés d'endormissement sont liés (souvent) à la faim! le fait de leur dire que l'on est trop fatiguée est particulièrement important je trouve. ca les amène a comprendre qu'on ne ressent pas tous la même chose au même moment et à respecter l'autre dans ses besoins, à prendre l'autre en considération. En tout cas chez nous, les changements de sommeil ont induit beaucoup de changements dans le quotidien, dans son autonomie, sa confiance, il grandit! ou alors c'est l'inverse??

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    1. Je vois ce que tu veux dire, concernant la pression sociale. Pour moi c'est un peu l'inverse, autour de moi j'ai pas mal de personne pour qui le sommeil est un non-sujet, ce qui est plutôt rassurant et reposant mais en même temps cela ne permet pas d'avoir des échanges sur les questionnements face aux angoisses de nos petits concernant ce sujet ... l'herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ? :)

      Concernant "les difficultés d’endormissement sont liés (souvent) à la faim, qu'est-ce que tu veux dire ?

      Pour ma part, je trouve ça vraiment difficile de l'accompagner la nuit dans autre chose que la tétée, car moi même je suis vraiment endormie. Alors quand ça devient inconfortable et que je lui dis que je préfère dormir, dans ce cas là il demande à ce que je le raccompagne dans son lit et je le fais, mais je ne me sens clairement pas capable de le faire plusieurs fois par nuit. Lorsqu'il ne vient pas dans notre lit après son premier réveil, il se réveille beaucoup plus par ailleurs... Au final, cela doit être une question d'évolution, à son rythme (cela commence par demander son petit lit, et peut-être viendra le moment d'y rester). Le plus difficile est de ne pas comparer !!

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    2. Chez nous il a du mal a manger, trop de choses a faire, à voir du coup il picore un peu et quitte la table. c'est difficile pour nous de le faire "partager" ce moment. et du coup, il a faim! a plusieurs reprise, il nous a demandé à manger à tard, s'est reveillé en disant qu'il avait faim ou faisait au réveil de vrais tétées alors que d'habitude il tétouille. et il est vrai que c'est un problème "que nous n'avons pas chez les autres puisqu'il mange avec appétit.
      Au final l'accompagner autrement que par une tétée n'a pas été si difficile parce que je crois le terrain avait été bien préparé. Donc il suffisait de rester un peu avec lui, de le bercer ou lui faire un calin, parfois juste lui prendre la main. Mais c'est venu progressivement. Clairement descendre le rendormir 4 ou 5 fois c'était impossible, trop épuisant, donc ça voulait dire soit retourné en cododo alors qu'il demande de l'autonomie soit l'aider à plus d'autonomie dans son sommeil.

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    3. Je comprends ! Cela dit je pense qu'on a toujours faim la nuit, non ? Étant donné que le laps de temps sans manger la nuit est beaucoup plus long que celui en journée. On apprend à ne pas manger, c'est tout, et comme on ne bouge pas, on en a pas besoin. Personnellement, j'ai souvent faim et soif :) !
      Je vois ici encore que l'essentiel est comme tu dis "accompagner le terrain", ou plutôt, accompagner globalement, pas seulement sur le sommeil. J'espère qu'on y arrivera par ici... !

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  3. Sur la question du "non", quand tu dis : "Que si ça a duré au point que j'en souffre tellement, c'est parce que je ne sais pas su lui dire non". en fait je me demandes si ce n'est pas plutôt que tu n'as pas su dire "oui", "oui tu peux le faire". Tout comme moi avec la mienne d'ailleurs, je ne dis pas ça comme une critique mais pour changer l'angle de vue.
    Parce que finalement pour ma part c'est plus ainsi que j'ai vu et abordé les choses avec elle. Pas en disant : "non, tu ne dors plus avec moi" ou "on ne tête plus la nuit" mais "je sais que tu peux dormir seule " et "je sais qu"on peut faire autrement".
    Ce qui ressort pour moi de ce que tu écris, ce serait plus "oui" à la confiance et à l'écoute de ses besoins à lui en prenant du recul par rapport aux tiens que le "non" qui pose une limite d'éducation (même si desfois, ce "non" - ou "stop"- là, il est utile voire nécessaire).

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  4. oui tu as tout a fait raison, et c'est de cette manière que je lui ai présenté la chose. En fait le "non " ici reflète plus d'une réflexion personnelle sur mon histoire personnelle...

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