Pour
rappel, je vous expliquais ici mon point de vue sur
l'éducation qui vise à l'obéissance de l'enfant
et l'idée qu'il faudrait remplacer cette dernière par
la responsabilité.
Je
sais que cet article est long (je veux dire, encore plus que
d'habitude), car j'y ai mis beaucoup d’exemples personnels. Je
crois que c'est important car j'ai conscience que pour les non
adeptes, là je touche un point qui génère un
fort scepticisme. Aussi je trouve important de prouver par mon
expérience, les bénéfices que j'en tire au
quotidien. Je les ai mis en bleu pour faciliter la lecture et
permettre aux gens qui le souhaitent de les sauter.
Pourquoi ?
A
mon sens, chercher la responsabilité plutôt que
l'obéissance est une méthode beaucoup plus efficace
dans les relations à la maison.
Certes,
ça prend plus de temps, en théorie, de tergiverser que
d'imposer, mais sur le long terme, vous sortez largement gagnant.
Déjà,
les leçons de vie sont bien mieux acquises lorsque c'est l'enfant
lui-même qui se les donne, que si elles lui sont
imposées. Il tirera lui-même les conclusions des
enseignements qu'il a reçu, suivra son propre cheminement,
sans avoir le sentiment très pénible que l'on pense à
sa place et que l'on dirige sa vie. Vous avez donc beaucoup moins de
chance de le voir se braquer, et vous réduisez
les soucis d'incompréhension qui peuvent subvenir lorsque vous
attendez quelque chose de lui (de manière générale
d'ailleurs, moins on a d’attentes vis à vis de nos enfants,
plus on est prêts à recevoir ce qu'ils ont à
donner, et mieux c'est). Vous répéterez et négocierez,
beaucoup au début, mais beaucoup moins à la fin.
Et
surtout, vous n'aurez plus à donner des consignes pour tout
car en grandissant l'enfant acquiert de lui-même un
comportement forgé par des valeurs et non des ordres. C'est
donc un pas de plus vers la conscience et l'autonomie de l'enfant.
Pas une autonomie dans les compétences physiques, mais dans la
pensée.
L'enfant
gagne plus tôt en altruisme et en empathie. Quand il
évite de faire quelque chose, ce n'est pas parce qu'on lui a
ordonné, mais parce qu'il a conscience que ce qu'il fait peut
avoir un impact négatif sur autrui. Bien entendu cette théorie
part du principe que l'enfant est bon par nature, - entièrement
bon par nature - et que son but n'est pas de tester vos limites et
vos nerfs. Pour entrer dans cette démarche, vous devez faire
confiance à votre enfant.
Je
peux vous donner un exemple concret que j'ai vécu :
toujours avec mon histoire de Minimog qui cherchait à se
mettre debout sur sa chaise à table (que j'utilise souvent
^_^). Au début, nous nous efforcions de lui dire « Non
(version classique) », « Stop (version
Filliozat) », « Assieds toi, STP (version
classique polie) », « J'aimerais que tu manges
assise (version Gordon)», etc, sans succès. Et un jour, lors d'un
repas de famille, alors que tout le monde y allait de sa directive
pour que Minimog pose enfin ses fesses sur sa chaise, j'ai décroché
de cette routine pour prendre du recul et me suis demandé :
« Qu'est-ce qui t'embête dans cette situation ? »
→ j'avais surtout peur qu'elle tombe. J'ai donc dit/signé à
ma fille : « Je préférerais que tu
t’assoies, j'ai peur quand tu te mets débout ».
Ma fille (18 mois à peu près au moment des faits) m'a
regardé, et elle s'est assise. Bien sûr, elle a
recommencé par la suite (en partie je pense, parce que sa
chaise était trop basse tout simplement), mais elle
accompagnait chaque fois son action d'un « a peu' maman »
en signant « peur ». Parfois elle se remettait
assise immédiatement, et je suis convaincue qu'elle montait
sur la chaise pour dire : « Quand je fais ça,
maman a peur », une façon pour elle d'inscrire
cette leçon dans son corps et de la verbaliser pour
l'intégrer. Parfois elle le faisait pour d'autres raisons,
mais avec toujours cette conscience qu'elle m'embêtait en le
faisant. Une leçon qui devait faire son chemin et j'étais
déjà très heureuse que si jeune, elle puisse
avoir ce mécanisme de pensée. J'aurais très
sûrement obtenu d'elle qu'elle ne monte plus sur sa chaise en
la giflant : mais à quel prix ? Et sur le fond, sur
le long terme, était-ce le but ? J'ai obtenu d'elle
qu'elle prenne en considération ma gêne,
et non qu'elle ait peur de moi.
Vous
forgez un citoyen conscient, qui n'aura pas pris l'habitude
d'avancer à coup de carotte ou de bâton, vous faites
donc un geste pour l'humanité ^_^ !
Comment
?
Voici quelques "trucs" à utiliser selon les situations et à garder en mémoire lorsque vous buttez sur une situation conflictuelle :
Voici quelques "trucs" à utiliser selon les situations et à garder en mémoire lorsque vous buttez sur une situation conflictuelle :
-
Exprimez vos gênes, au lieu d'accuser (Gordon)
Pour
commencer, vous devez toujours vous demander à qui
appartient le problème. Si votre enfant jette sa nourriture
par terre, ce n'est pas lui que ça gêne, c'est vous.
C'est bien vous qui avez un problème, pas lui/elle. Il
est donc normal que de lui-même il n'arrête pas ce qu'il
fait.
Par
ex : dire : « Je n'aime pas qu'on jette de la
nourriture par terre car je dois passer du temps à nettoyer et
je viens de le faire / parce que c'est du gâchis / ...»
et pas « Arrêtes de jeter ta bouffe par terre ! »
(qui plus est assorti de « Mais tu fais exprès ou
quoi ! » ou pire : « Mais t'es débile
ou quoi ! » - accusateur, humiliant, blessant et...
totalement inutile).
Ce
faisant, vous expliquez directement à l'enfant pourquoi vous
n'aimez pas qu'il fasse telle ou telle chose, et vous lui donnez une
raison « valable » de cessez de le faire, en ce
sens qu'il comprend que son geste créé
une gêne.
Je
vous assure qu'avec du recul, j'ai observé bon nombre de
situations où le parent demande, puis crie, puis hurle à
un enfant dix fois d'affilée d'arrêter de faire quelque
chose sans qu'à un seul
moment, il n'ait expliqué pourquoi c'était
gênant. Beaucoup de parents partent du principe que l'enfant
« le sait très bien ! ». Et bien
non, pas forcément. Un exemple classique est le bruit :
faire du bruit pour un jeune enfant (surtout en fin de journée)
c'est un exutoire indispensable, qui ne le gêne en rien.
Comment pourrait-il savoir que ça vous gêne, si
vous ne lui dites pas ? Et si vous lui dites « Mais
enfin arrêtes ! Ça me saoule ! »,
peut-il en déduire que ça vous gêne de manière
générale, et pas seulement sur le moment. Tandis que si
vous dites « Tu sais, je suis fatigué(e) quand je
rentre du travail, lorsque tu cries dans la maison ça m'est
très désagréable » : c'est quand
même plus clair non ? Et vous lui épargnez le
sentiment très humiliant de ne pas avoir été
assez intelligent pour comprendre de lui-même ce que vous
attendiez de lui.
Votre
enfant n'a aucune envie de vous gêner, il fait des choses parce
que ça lui plaît, pas pour vous pourrir la vie :
lui faire savoir qu'il vous fait du tort, sans accuser,
simplement en énonçant les faits, le rendra plus
responsable et conscient de la portée de ses actes.
J'insiste
sur le « sans accuser » par qu'il n'est pas
question ici de noyer l'enfant sous des remontrances formulées
différemment, mais bien de communiquer une information. Vous
avez bien sûr le droit d'atteindre un degré qui
entraîne l'énervement et la colère, mais encore
une fois, le fait de le dire : « Là je suis en
colère, tu insistes et je ne me sens pas respecté. »
vaut bien mieux que de laisser cette colère vous envahir et
s'exprimer à travers les fameux « mots (maux ?)
qui dépassent la pensée. ».
A
ne pas confondre non plus avec le fait d’user des sentiments de
l'enfant pour le manipuler. Lui dire par exemple que quelque chose
vous fait peur alors que ce n'est pas vrai. Je
vous redonne l'exemple de la chaise (oui, encore...) : à
chaque fois que Minimog recommençait, mon
mari lui rétorquait
« Arrêtes, maman a
peur quand tu fais ça.»,
même lorsque
je n'étais pas dans la pièce ou même après
que j'ai cessé d'avoir peur. La peur n'était plus la
raison de notre gêne, mais il continuait
de l'utiliser car il savait que c'est ce
qui fonctionnait
le mieux.
C'est une erreur à ne pas commettre car, quand l'enfant
se rendra compte que vous mentez, il perdra confiance et cette
méthode de communication respectueuse (qui n'en est plus une
puisqu'il s'agit de manipulation déguisée) ne
fonctionnera plus.
-
Donner le choix à votre enfant, dans un
cadre donné (Filliozat)
A
partir de 18 mois environ, l'enfant commence à prendre
conscience de son indépendance et comprend qu'il a le choix.
Avoir le choix, c'est génial, alors il va tester cette
nouvelle compétence, ce qui annonce la première grande
étape de son détachement (très progressif) du
parent. Ce fameux « détachement » dont
on nous rabâche les oreilles ; mais quand il prend cette
forme là, c'est vachement moins drôle ! Commence
alors la fameuse période du « non ».
Quand
vous demandez quelque chose à l'enfant, comme il peut dire
« non », il le fait. En méthode
d'éducation classique c'est là que les parents
commencent à tester leur autorité (parce que c'est bien
eux qui la testent, pas l'enfant ; l'enfant lui, cherche
juste à se construire comme individu) et donc il insiste dur
comme fer, et l'enfant qui a besoin de se sentir maître
de ses choix dit « non », et le parent insiste,
et l'enfant dit non... etc, jusqu'aux hurlements, punition, baffe,
qui cherchent à briser cette individualité naissante.
Une
alternative est de laisser le choix à l'enfant, dans un cadre
donné. « On s'en va, tu mets d'abord ton manteau ou
tes bottes ? », « On doit rentrer, tu veux
faire encore 2 ou 3 tours avant d'y aller ? ». Ce
faisant l'enfant garde une part de liberté et de choix, et
ressent moins le besoin de vous contredire.
Une
variante consiste à laisser l'enfant aller au bout de son
refus et en assumer les conséquences, sans avoir à le
blâmer (ça, je ne sais pas si c'est une méthode officielle,
mais c'est une méthode testée par bibi). Je
m'explique : Minimog, vers 21 mois,
refusait systématiquement d'aller à la douche. Comme nous
prenons notre douche ensemble, plutôt que de la forcer tous les
jours j'ai fini par lui dire : « ok, tu ne veux pas
te doucher, mais moi je veux être propre alors j'y vais »,
ma fille m'a regardé en disant « a'r'woir maman »,
je suis entrée dans la salle de bain et j'ai fermé la
porte. Au bout d'une ½ seconde elle chouinait devant la porte
fermée
« Moomaaan,
la dousse ! », je rouvrais, « Tu
veux venir ? », « (snif) ouiiiiii »,
« alors viens ». Pas de « tu te fous
de moi ! », « j'ai que ça à
faire ! » etc. Juste ça.
Le plus drôle, c'est que c'était devenu un gimmick. Je parlais
d'aller à la douche, elle disait non, « a'r'woir
maman », et deux secondes après elle venait, comme
un rituel. Elle viendrait, je le savais,
mais elle avait besoin de se donner le sentiment que si elle venait, c'est
parce qu'elle
l'avait décidé. De temps en temps elle repoussait le refus
(elle venait
dans la salle de bain mais ne
voulait pas
aller à la douche, ou elle
rentrait dans la douche et elle
me laissait
dehors - « a'r'woir maman »-
bis), je laissais faire et à chaque
fois on y arrivait. Rapidement, sans engueulade, sans forcing. Je ne cédais rien sur l'hygiène, simplement je l'amenais
au bout de son idée et c'est elle qui en gérait les
conséquences. Bien sûr en grandissant, elle pourra me
laisser aller me doucher sans ciller - elle ne se douchera sûrement plus avec moi d'ailleurs- mais d'ici là, si le
problème persiste, elle pourra m'expliquer d’elle-même
pourquoi elle refuse la douche. Et nous passerons à la
méthode....
-
Trouver des solutions communes (Gordon)
Avec
des plus grands, si un conflit survient, plutôt que d'imposer
votre choix, invitez chacun à expliquer ses gênes et
cherchez ensemble une solution qui convienne à tous.
Cette solution pourra être proposée par tous : il
ne s'agit pas de dire « bon ok, j’entends les besoins de
chacun, donc on va faire comme ça », non, il s'agit
de « ok, nous avons entendu les besoins de chacun, comment
peut-on trouver une solution qui convienne à tous ? » .
Là, vous responsabilisez pleinement vos enfants car ils doivent écouter
et considérer les besoins de chacun ; et vous les
valorisez, car il ne sont plus une source de conflit mais une source
de solution.
-
Laissez
à votre enfant le droit de réparer
ses erreurs (Filliozat)
Si
l'enfant fait une bêtise, gardez à l'esprit que
l'important est qu'il apprenne et que le préjudice soit
réparé. Et plus tôt vous commencerez, mieux ce
sera car pendant la prime enfance, l'enfant ne demande qu'à
apprendre et à faire par lui-même, il est pétri
de bonne volonté (avec un ado c'est plus la même chanson). Les gestes qu'il aura intégré
à ce moment deviendront normaux pour lui. Il a renversé
son verre, apprenez lui à nettoyer avec une éponge, elle a
mis de la gadoue dans le couloir, laissez-la nettoyer derrière-elle.
C'est bon pour vous, car vous n'avez plus le sentiment d'être
la bonniche de la maison. Et c'est bon pour lui : encore une
fois, cela le responsabilise, et c'est réparateur pour sa
psyché : si vous hurlez sur l'enfant et que vous faites à
sa place, il est envahi de culpabilité et vous lui ôtez
toute possibilité de se racheter, à vos yeux et aux
siens.
Re-exemple avec Minimog : nous avons miraculeuse échappé
à la période « je jette tout part terre »,
mais nous avons quand même eu droit à la période,
« je renverse mon verre et je patouille ma nourriture dans
l'eau que j'ai mis partout ». Minimog devait avoir un peu
moins de 18 mois. Lors d'un séjour chez mes parents, la voilà
qui renverse son eau sur son plateau, et l'eau de se renverser par
terre. Bon, étape indispensable de la découverte, je ne
m'énerve pas, je vais chercher l'éponge, mais je dis
quand même à Minimog « Tu vois, ça me
gêne que tu renverse parce que c'est sale (je signe « sale »)
et je dois nettoyer ». Ma tante me dit « Tu
parles qu'elle s'en fout ! », et je pense que
beaucoup d'adultes présents ont rigolé en coin ou se
sont demandé ce que j'attendais de ma démarche. Il est
vrai que mon message ne semblait pas l'avoir remué jusqu'au
fond des tripes, loin de là. Seul mon père a murmuré : « Oh,
je suis pas sûre qu'elle s'en foute... ». Le
lendemain, rebelotte, Minimog renverse son verre, regarde l'eau, me
regarde et dit/signe « ché chale »,
« Oui mon cœur, c'est sale, donc on doit nettoyer, je
vais te montrer », Je vais chercher l'éponge, je
commence à éponger son plateau... Je n'avais pas fini
qu'elle me prend l'éponge des mains pour nettoyer - mal
évidemment - mais là n'est pas la question. Gros blanc
général (et une petite musique de victoire intérieure
pour moi ^_^). Bien sûr on a traversé la période (pas
tout a fait finie d'ailleurs) du « je fais exprès
de renverser pour nettoyer ». Ben oui, qui dit nouvelle
acquisition trop marrante dit, répétition,
exercice. Mais aujourd'hui et depuis plusieurs mois, si Minimog renverse
quelque chose : « Bon tu as renversé,
qu'est-ce qu'on fait ? » « «Epoooonze ».
;-)
-
Pas la peine d'en rajouter
En
cas de danger immédiat vous allez bien sûr agir de
suite. Ou parfois la colère vous submerge et ça
explose, évidemment, personne n'est infaillible non plus. La
différence dans cette démarche sera surtout de ne pas
laisser la colère vous envahir en arrosant l'enfant de
remontrances inutiles juste après mais en expliquant pourquoi,
vous avez agit ainsi.
Si
j'ai crié parce que je n'arrivais pas à faire entendre
raison à ma fille sur un point important, la différence
est qu'au lieu de l’assommer de reproche, je vais la consoler, en
expliquant pourquoi je me suis énervée : « Oui,
maman a crié, tu as eu peur, mais j'ai peur quand tu
t'approche de la route et ça m'a énervé que tu
insiste » - Et quand elle est calmée : «
je n’aime pas te voir approcher de la route, c'est dangereux, ça
me fait peur, j'aimerais vraiment que tu arrêtes ».
Parfois
j'interdis tout court, parce que je n'ai pas trouvé de
solution à l'amiable ou que je n'ai pas de patience. Mais je
l'exprime toujours de la façon la plus respectueuse qui me vienne à l'esprit :
« Tu ne peux pas aller sur la route, si tu persiste à
vouloir y aller, cette balade va être vraiment pénible.
Si tu continue, je préfère rentrer ». Et si
elle continue « Bon, stop. J'en ai assez de te courir
après, ça ne m'amuse pas et c'est dangereux, puisque tu
continue nous rentrons ». Pas de « Tu me fais
ch*** ! », « Arrêtes, j'ai dit
« arrêtes » et puis c'est tout ! »,
« tu me cherches ! », « Mais
quelle plaie cette gosse ! » pas de « Et
ben pleure tu pisseras moins », « et arrêtes
de chialer ! », « Et si en plus tu fais
une colère tu seras punie ! », etc.
Quelques
ressources sur ce thème
J'ai
listé précédemment quelques pistes, mais voici
des ouvrages qui vous aideront à creuser la question comme il
se doit :
« J'ai tout essayé », d'Isabelle Filliozat - encore et
toujours - et sa suite « Il me cherche ».
Les
ouvrages et ateliers de Faber et Mazlic
Les
ouvrages de Thomas Gordon, « Eduquer sans punir »,
et « Parent Efficaces ».
Catherine
Dumonteil Krémer
Oui,
c'est difficile, mais pas impossible
Cette
démarche participe d'une vision qui part du principe que votre
enfant et vous êtes égaux en droit au sein de la
famille. Que vous êtes là pour l'aider à grandir,
et que vos interdits ont pour but de canaliser ce développement
et aussi pour le protéger. Le parent perd ainsi en
supériorité, ou comme je l'ai dit dans l’article
précédent, en domination et en contrôle.
Nous
n'avons pas été pour la plupart, habitués à
cela, ni éduqués comme cela. Donc oui c'est difficile
et parfois on y arrive pas du tout. Parfois certains processus
mettent beaucoup de temps avant qu'on ne les assimile et qu'ils
deviennent des réflexes.
Pour
ma part, je contreviens à ces principes régulièrement.
Mais l'idée de tendre vers cette voie aide déjà
beaucoup. Cela permet après coup d'analyser pourquoi ça
n'a pas fonctionné et d'essayer d'améliorer les choses
pour la prochaine fois. Nous ne sommes pas parfaits et n'avons pas
vocation à l'être, nous essayons juste de faire au
mieux. Je crois que le principal c'est d'avancer.
Personnellement
ce qui me motive, ce sont les résultats. J'ai le sentiment d'arriver à
instaurer beaucoup plus de respect mutuel et d'apaisement collectif
grâce à cette façon de faire.
L'autre
preuve concrète pour moi, c'est mon mari ; très
septique au départ, il reconnaît aujourd'hui que, même
si c'est dur parce que très inhabituel, c'est largement
bénéfique.
Or je ne crois pas être une meilleure maman que les autres, ces
méthodes sont à la portée de n'importe qui, du
moment que l'on y adhère. Et j'espère vous avoir
convaincu en ce sens.
Un
grand merci à ceux et celles qui auront eu le courage de lire
tout ça ! ;-)
Merci pour toutes ces pistes... au fur et à mesure de l'article, je me suis sentie piteuse de pas avoir pensé à cette formulation, à ci, à ca pour nos petits et gros problèmes du quotidien... et puis, vient la conclusion, ca fait du bien aussi "tendre vers cette voie", c'est déjà beaucoup ;-)
RépondreSupprimerMerci beaucoup d avoir pris le temps d écrire ce super article très complet et de y avoir ajouter vis exemples concrets et personnels !!
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