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vendredi 27 mars 2015

Le premier cri, Gilles de Maistre



Le Premier cri est un film documentaire qui suit les accouchements de plusieurs femmes à travers le monde.

Je l'ai emprunté dans le cadre de ma grossesse, pour nourrir ma démarche concernant mon accouchement. J'ai pensé qu'il serait intéressant de confronter notre vision française de l'accouchement à celles d'autres cultures.

Mais le film va au-delà des simples différences culturelles. Parce qu'au Mexique, en Amazonie, en Inde, au Japon, il n'y a pas qu'une seule façon d'accoucher. Au sein de leurs cultures respectives, chacune des femmes qui sont suivies ont des parcours qui n'appartiennent qu'à elles, selon leurs envies, leur situation financière, leurs choix de vie, etc.

Les cas sont nombreux et divers : la riche mexicaine, la canadienne hippie, la mère de famille japonaise, la masaï, le jeune couple français moyen, l'indienne d'Amazonie, la jeune maman touareg, la nomade sibérienne, l'intouchable indienne, un hôpital public en Chine. C'est une dizaine de profils extrêmement variés qui sont présentés ici.

Aucune voix off (ou très peu, et alors elles ne m'ont pas marqué), les seuls commentaires sont ceux des femmes elles-mêmes. Pour certains ça manquera d'explication mais du coup, le film laisse libre cours au ressenti.

Tout est filmé avec beaucoup de respect et de pudeur mais les images qui ont de l'impact ne manquent pas. De voir les choses de l’extérieur les rend très parlantes, le bon comme le mauvais (et que je n'évoquerais pas ici pour cause de spoiling). Surtout si vous avez déjà accouché.
Préparez les mouchoirs, à certains moments les larmes ne sont jamais loin. J'ai beau ne pas être une pleureuse, et encore moins devant un écran, forcément ça fait vibrer la corde sensible et j'ai quelques petits moments d'émotion.
(Attention d'ailleurs si votre vécu fragilise cette sensibilité. L'une des mamans perd son enfant par exemple, ce n'est absolument pas filmé de façon voyeuriste mais avec beaucoup de pudeur, mais si ce fut votre cas, soyez prévenues).

Ce film m'a aidé à casser certains préjugés, comme l'idée que je me faisais que les accouchements selon les rituels primitifs étaient plus sains que nos accouchements à nous. En voyant le traitement post accouchement d'un bébé en Inde, ou la façon dont accouche une femme en Amazonie, j'ai compris que nous n'étions pas si mal loties chez nous.
Je pense que, quand la médecine reste à sa place et qu'elle permet d'éclairer la connaissance que nous avons de ce qui se passe pour l'enfant et la mère, nous avons les moyens d'avoir les meilleurs accouchements du monde.

Ce film m'a éclairé en tous cas : en cassant mes préjugés et en confirmant certaines de mes pensées, en me faisant découvrir des façons de faire qui m'inspirent.

« Le premier cri » est un beau film, touchant et intéressant. Si vous avez l'occasion de l'emprunter quelque part, je trouve que le film vaut le coup d’œil.

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