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mercredi 22 avril 2015

J'aurais aimé...... (et je suis pas contente)

J'aurais aimé que ma fille aille à l'école.
Pas pour qu'elle ait des notes et des diplômes, non. Pour ouvrir ses horizons.

pour lui proposer un environnement différent du notre,
pour quelle rencontre d'autres enfants,
pour qu'elle puisse être instruite par des personnes compétentes et passionnées qui lui apprendront des tas de choses que je ne pourrais pas lui apprendre pas aussi bien, ou juste différemment,
pour qu'elle évolue dans un milieu collectif
...

Sauf que, l'école de l'éducation nationale, je n'en veux pas.

J'aurais aimé en fait que ma fille puisse aller dans une école Montessori. Et je dis bien Montessori et pas Steiner ou Freinet ou Decroly, même si c'est très bien aussi. Parce que je trouve toujours cette pédagogie pleine de bon sens, de bienveillance, sensée, éclairée, lumineuse même. Je ne la pratique pas de manière académique à la maison et je n'en ai toujours pas envie : 1) parce que ça n'est pas pour nous, et 2) parce que pour moi ça reste une pédagogie scolaire et qui fonctionne à plein dans un cadre spécifique. Mais pour autant, j'aurais aimé que ma fille ait accès à ce cadre. Justement parce qu'elle ne l'a pas à la maison.

En fait, j'ai même trouvé l'Ecole, j'en avais parlé ici, il y a longtemps : une école qui pratique les apprentissages académiques Montessori mais qui n'oublie pas d'élargir le concept à la citoyenneté et à d'autres sources d'inspiration, qui inclue les enfants dans un réseau social large, avec des personnes de tous âges, qui respecte l'enfant et pratique la bienveillance, qui mise beaucoup sur le contact avec la nature. Une école où l'enfant est acteur de son parcours. Une école qui ne connait pas les notes, qui ignore les punitions. Une école que l'on peut fréquenter à temps partiel si on veut. Une école qui s'est intégrée dans son réseau local. Une école qui pratique la pédagogie ET l'esprit Montessori. Une école de la vie.

Une école située dans un endroit que je connais et que j'apprécie, les Vosges, ma terre de coeur, où je refait le plein d'énergie loin de ma Moselle citadine. Où d'avoir un lopin de terre et une jolie ferme ne coute pas les yeux de la tête, un rein et la peau des fesses en prime. 
Oui j'aurais aimé qu'elle aille là-bas. Qu'elle y passe sa scolarité de primaire, qu'elle y acquiert les connaissances académiques piliers de son instruction et que, forte de cet apprentissage solide et bienveillant, forte de cette expérience alternative, elle choisisse ensuite de rejoindre l'éducation classique ou de suivre son propre chemin.
Sauf que là-bas, perspective d'emploi pour papa et maman = walou. Or, partir s'installer quelque part sans espoir de revenus stables pour financer une école associative à 250€ mensuels par enfants et ben, c'est pas franchement réaliste.

Alors que me reste-t-il ? L'école de la République, ou l'école à la maison. 
Dans tous les cas, il me manque quelque chose. Dans tous les cas, ce n'est pas ce que j'aurais voulu.
Et ça me met en colère.

Ça me met en colère parce que dans un pays démocratique je trouve aberrant de ne pas pouvoir choisir la voie qui me semble la meilleure pour mes enfants. Et ce pour de mauvaises raisons.
Vous avez peut-être entendu parler de Céline Alvarez, cette jeune femme qui est entrée dans l'enseignement pour tenter d'y intégrer la méthode Montessori. Elle a réussi à ouvrir une classe test au sein d’une classe maternelle publique de Gennevilliers, en Zone d’Education Prioritaire et Plan Violence. Après deux années d'essai, les résultats sont plus que concluants (jugez par vous-mêmes : ici et ici ) et là on se dit "Youpi ! Ca y est, la brèche est ouverte, là ça y est c'est bon !".... Et donc : projet refusé. Pourquoi ? Parce que.

Et ça, ça me fout en rogne. Parce qu'il faudra qu'on m'explique comment moi, jeune maman depuis moins de trois ans, qui pigeait que dalle à l'enfance il y a 4 ans, j'ai pu en quelques mois prendre conscience des failles d'un système qui va dans le mur depuis des années et y trouver des brides de réponses dans des pédagogies (Montessori ou autres) qui ont déjà fait leur preuves partout où elles sont pratiquées (sérieusement, la pédagogie Montessori doit-elle vraiment faire ses preuves en France alors qu'elle l'a déjà fait dans des tas d'autres pays ? Si des parents sont prêts à débourser jusqu'à 500€ par mois pour y scolariser leurs enfants c'est quand même qu'il y a une raison non ? A croire que les enfants français seraient génétiquement modifiés pour ne pas s'épanouir dans des cadres qui fonctionnement partout ailleurs ?).
Tant que l'on trouvera normal et inévitable que les enfants n'aiment pas aller l'école,
Tant que l'on refusera de chercher à ce que l'école soit un lieu d'épanouissement pour l'enfant,
Tant que l'on refusera de chercher à ce que l'école soit un lieu d'épanouissement pour les enseignants,
Tant que le l'on s'imaginera que l'égalité à l'école c'est d'imposer partout et en tout lieu strictement le même programme à la même vitesse à tous les enfants,
Tant que l'on considérera que le meilleur moyen pour un enfant d'apprendre c'est en rang, les fesses sur une chaise, des heures durant à fixer un tableau ou un livre, 
Tant que les caractéristiques de l'école (horaires, orientation, fonctionnement) seront dictés par les impératifs de la société économique, et non par des intérêts humains,
Tant que l'on s'obstinera à jauger, juger, hiérarchiser les savoirs,
Tant que l'on empêchera l'enfant d'être acteur de son instruction,
alors l'école de la République ira dans le mur.

Moi, maman lambda, j'ai compris ça, alors comment des gens dont c'est censé être le domaine d'expertise peuvent être à ce point aveugles et butés ?

Alors, comme Zola en son temps, J'accuse
J'accuse l'éducation nationale de nous faire croire que son intérêt est celui de l'enfant alors que c'est faux.
J'accuse l'éducation nationale de sauvegarder des intérêts qui lui sont propres, en s'acharnant à maintenir en place un système qui n'arrange ni les enfants, ni les enseignants, ni les parents. Sur lequel on colle des rustines depuis des années sans jamais le réformer vraiment. 
J'accuse l'éducation nationale de sauvegarder des intérêts qui sont propres à la société capitaliste qui est la notre et dont elle est l'instrument
J'accuse l'éducation nationale d'être aussi et avant tout un instrument politico-politique qui sert de vitrine aux divers gouvernements qui s'en servent,
J'accuse l'éducation nationale d’emprisonner enfants, enseignants et parents dans ce système qui ne permet aucune initiative éclairée, ni de l'enfant, ni de son enseignant.
J'accuse l'éducation nationale de refuser obstinément la voie de la bienveillance 
J'accuse l'Education nationale d'avoir pour finalité de former des agents économiques et non des citoyens conscients et épanouis
J'accuse l'éducation nationale de tuer le plaisir d'apprendre et d'arriver au résultat inverse à ce qui devrait être sa vocation.

Alors du coup, moi je ne peux pas. Dans mon cœur, je me dis, je hurle même "Allez vous faire voir, cette mascarade se fera sans nous !". Pourtant, je passe devant l'école de mon village, je vois les enfants qui jouent, je vois la maitresse, une dame rieuse, dynamique, au look un poil farfelu qui me parle bien, qui doit surement avoir plein de belles choses à offrir, je me vois dire à ma fille : "Et ben non toi, tu n'iras pas", sans qu'elle comprenne bien, à 3 ans, alors que tous ses copains y vont. Faut-il que je l'y emmène d'abord pour voir, et qu'on choisisse ensuite, au risque de faire marche arrière quand il y aura déjà des dégâts ? Au risque qu'elle ait tellement intégré la norme "école" qu'elle même n'ose plus faire marche arrière si besoin est ?

Sinon il me reste quoi ? L'école à la maison. Les sacrifices financiers, les contrôles absurdes et humiliants, mettre en croix tout une partie de ma vie à moi. C'est même pas que j'ai peur de ne pas savoir l'accompagner. Mais j'aurais voulu ne pas avoir à choisir entre une instruction saine et une maison à nous, entre ma vie de mère et ma vie active. 
Et plus que tout, j'aurais aimé ouvrir ses horizons, j'aurais aimé, quelle aille à l'école....

24 commentaires:

  1. Juste un commentaire rapide à ton post qui me touche beaucoup : et la piste de création d'école ? Y as tu pensé ? Est-elle envisageable pour toi, pour vous ?

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    1. Ooooh que oui, j'y ai pensé ! Il y a longtemps. J'avais d'ailleurs informé mon asso de "bienveillance parentale" de mon idée car je me suis dit que si des gens étaient partants, je les trouverai surement là. Sauf que des gens partant pour envoyer leurs enfants dans une telle école, il y a en, mais pour la faire c'est autre chose. Qui plus est, je n'ai pas envie du tout d'endosser le rôle de l'enseignante car ce n'est pas ma vocation. L'école des souris vertes à St dié fonctionne avec 2 enseignantes, bénévoles, dans des locaux prêtés par la mairie et le frais de scolarité s'élèvent déjà à 250€ mensuels. Plus, ce serait fermer la porte à trop de gens, mais pour réunir ces conditions sur un même secteur c'est presque un miracle. La maman dont je te parlais qui est allée au Hameau des buis en est revenue avec l'envie de monter une école mais nous sommes dans un secteur géographique trop éloigné pour joindre nos forces.
      Aujourd'hui je réfléchis plutôt à un moyen de mutualiser librement les moyens des familles pratiquant la non sco sur un même secteur. Enfin c'est très résumé. Je réfléchis, je réfléchis, mais tant de facteurs entrent en compte....

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  2. Oui... et non. Ça ne fait pas si longtemps que l'école va mal. Il y a 30 ans j'ai eu des instituteurs excellents (juste avant leur départ en retraite). Jcaipu vour ce que c'était le savoir et son partage. J'ai eu des leçons de choses, des cours dehors pour observer la nature au printemps. Mon grand-père était instituteur de cette génération, il était vraiment un puit de savoir, un modèle. On pourrait redonner ses lettres de noblesse à l'école si on le voulait. Mais gouverner des cons manipulables à coup de désinformation télévisuelle est plus simple, alors l'intérêt des riches égoïstes à la tête du pays est de produire de dociles électeurs illettrés. Il ne faut pas se faire d'illusions, mon fils ira à l'école pour jouer avec ses copains et apprendra à lire écrire et compter avec nous, à la maison...

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    1. Mon défunt grand-mère était enseignant et directeur d'école, un homme intelligent, passionnant, et humaniste, qui fut un précurseur pour l'insertion des enfants handicapés dans l'école publique dans ma ville natale. Sauf que ma fille n'ira pas à l'école il y a 30 ans, il ira à l'école d'aujourd'hui.
      Comme tu l'as dit, oui, on pourrait redonner à l'école ses lettres de noblesse si on le voulait. Justement, mon coup de gueule ici est de dire qu'on ne veut pas.
      Ce qui aurait pu être, ce n'est pas ce que ma fille vivra. Ma fille vivra ce qui EST.
      Chacun fait ses choix, je ne parle que de mes réflexions propres, mais moi je ne vois pas l’intérêt de mettre ma fille à l'école la plus grande partie de sa journée en me disant que ce qu'elle est censée y apprendre, en fait, elle l'apprendra ailleurs. En maternelle passe encore mais après ça, quand suis-je censée lui apprendre à côté des choses qu'elle verra en classe, des heures durant. Après l'école, et après les devoirs, quand la fatigue la gagne et que de toute façon elle voudra tout sauf oublier ce qui touche au savoir et à la connaissance tellement ça lui aura pris la tête toute la journée ? Dans ces conditions je préfère lui offrir un temps de qualité pour apprendre, qui lui laissera largement le temps de jouer avec ses amis (puisqu'en dehors des récréations, il est interdit de jouer en classe). Sauf que cette liberté à un prix, et qu'elle coute cher.

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  3. tes mots raisonnent en moi... tu sais que je suis enseignante en maternelle, j'essaie de faire ec que je peux , d'amener des choses nouvelles, de puiser mes ressources sur les pédagogies alternatives et nouvelles... mais voilà le cadre est là, et il restera là.
    J'ai retourné 1000X le pb... pas d'école Montessori près de chez nous, pas à moins de 45mn de route... l'école à la maison , financièrement pas tellement possible pour le moment et j'avoue que je ne suis pas complètement convaincue même si c'est tjr mieux que le cadre "scolaire"... et comme toi, je pense, je réfléchis, je retourne le pb et je n'y vois aucune solution. Je me suis formée, je fais des choses à la maison mais je ne veux pas faire deux fois l'école. Quelle solution?
    Pour le moment mon ainée est en maternelle et la maternelle française reste chouette mais le primaire et le collège??? Ma deuxième va entrer en PS, pas encore inscrite pour le moment mais je n'ai pas le choix il va falloir que je le fasse.
    Pour le moment, j'ai choisi le mi-temps professionnel et essayer de combler et d'être un maximum présente pour les filles. je les récupère à midi et à 15H30. je les garde les mercredis où je ne travaille pas et je veille, je veille à la moindre faille.
    Je n'ai pas l'âme d'une entrepreneuse, sinon j'aurai peut être tenté d'ouvrir une école avec d'autres d mes amies formées... j'attends que ça se fasse ou bien j'attends le premier pb pour changer de chemin et trouver une autre solution.
    Pour le moment, je suis souvent comme toi ... en colère!!!!!!! et pourtant j'ai cru en mon métier il y a 15 ans quand j'ai commencé, je vois encore de très belles choses, je vois de plus en plus de professeur aller faire l'alternatifs mais ça va mettre du temps, bcq de temps avant que nos enfants puissent en profiter un jour. je me rassure en me disant que nos petits enfants verront une nouvelle école ds quelques années... ça j'en suis presque sûre!
    Et sinon, pour te rassurer, en maternelle, il y'a de belles choses, tu es vigilante, tu connais la petite enfance sur le bout des doigts, tu sauras rebondir aux failles de l'EN tt de même ... je me le répète souvent ;-)
    Et tu habites où???? on pourrait monter une école ensemble peut être , je ne suis pas si loin des Vosges ;-))))))))))))))

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    1. Oh maman de Nawel et Zélie (pardon, pardon, mais si j'ai lu ton prénom, il ne me revient pas), comme ton commentaire me touche aussi !!!
      Je nourris les mêmes espoirs que toi, car si je n'ai pas foi en l'éducation nationale, j'ai foi en ses enseignants et je constate comme toi qu'ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers d'autres voies et à les intégrer dans leur métier (la moitié - au moins !- des parents fréquentant les réseaux de bienveillance sont des enseignants). Je crois aussi qu'ils peuvent être porteurs de changements mais dans si longtemps.... Au delà du ministère et son aveuglement, il faut aussi compter sur des parents qui sont eux-mêmes réfractaires à la bienveillance qu'ils confondent avec du laxisme, ou qui ont peur et ont de très fortes réactions de rejet.

      Je suis aussi rassurée qu'une maman telle que toi me dise que la maternelle en France c'est pas si mal, parce que de loin, c'est aussi mon avis et il se trouve que ma situation et mes réflexions m'ont amené à penser que l'on en passera peut-être pas la case maternelle avec Minimog, au moins pendant un temps. Et je pense qu'elle peut s'y plaire. C'est l'après qui me pose souci (quand l'école commence "vraiment" en fait). Qu'une maman et enseignante comme toi émette un tel avis me déculpabilise tellement.

      "Malheureusement", je suis mosellane. Vosgienne de coeur mais seuls mes parents ont migré définitivement là-bas. Tu es sur Strasbourg non ? une ville que j'ai longtemps fréquenté d'ailleurs, étant en partie d'origine alsacienne. Dommage que je n'ai plus de pied à terre là bas, à défaut de monter une école j'aurais adoré pouvoir échanger avec toi autour d'une tasse de thé je crois....

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    2. Si tu passes vers Strasbourg , n'hésite pas à laisser un petit mail sur mon blog... avec plaisir pour papoter ;-))
      Alexandra

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    3. Avec plaisir ! (Et non, je ne crois pas que j'avais lu ton prénom, je vais le noter dans un coin de ma tête ;-) ).

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  4. Je ne peux parler que de ce que je connais et mes enfants sont encore en maternelle, dans une école tout à fait classique... mais avec des instits formidables et dévouées qui distillent au sein de leur classe un tas de choses que je reconnais être du montessori...
    Après et comme le dit NawelZelie&Co, je pense qu'au moins jusqu'en fin de primaire, l'environnement familial et ce qui est donné à gouter à la maison est au moins aussi important que ce qui s'apprend sur les bancs de l'école...
    Tout n'est pas noir (ni blanc) il faut rester vigilent mais il y a aussi de belles choses à l'école de la république

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  5. Et si ta fille adooooore son école publique locale, ton ressenti sera le même ? Q'est-ce qui te dit que ta fille se plairait dans l'école qui TOI te plaît ? Tous les enfants ne se plaisent pas en école Montessori. Il suffit de regarder les forums en ligne, il y a pas mal de témoignages de PARENTS déçus car leur enfant n'accroche pas avec cette pédagogie et s'ennuie à l'école. Par ailleurs, cette pédagogie ne convient pas à un certain nombre d'enfants comme les enfants à haut potentiel (Montessori isole la difficulté, or ces enfants comprennent mieux dans la complexité). Bref, il n'y a pas d'école ou de pédagogie parfaite, car les enfants sont différents et ce qui convient à l'un ne convient pas à l'autre. Chacune à ses plus (peut-être que ton école publique du coin offre plus de diversité sociale ? peut-être qu'il s'y trouve la super meilleure amie à vie de ta fille ? etc). Alors peut-être qu'un essai dans cette école avant toute chose t'évitera bien des peines inutiles si ta fille s'y plaît ?
    Par ailleurs, j'avais lu (dans le livre Freakonmics que je conseille vivement) que l'école primaire a plus d'impact dans la réussite que les niveaux collèges et lycées (et encore une fois, je crois que ce n'est pas forcément une école alternative qui offre les meilleurs enseignements POUR TOUS). Bref, vu l'importance du primaire, ça vaut le coup de bien y réfléchir avant de se lancer dans l'IEF quand on n'a pas de formation spécifique (ce que tu fais, je n'en doute pas). Je suis curieuse de voir quels seront tes choix et à vrai dire je serais très intéressée de continuer à te lire si jamais tu optais pour l'IEF (car perso je n'aurai pas le courage de le faire, alors c'est sympa de voir d'autres se lancer dans l'aventure).
    Chloé

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    1. petit ajout : je crois que comme partout, c'est plus l'individu en lui-même qui fait la différence que l'institution. Un super prof est un super prof, quel que soit son label, certes il aura plus ou moins de moyens qu'il soit en public, privé ou hors contrat, mais l'argent sans le talent, ça ne sert à rien. Alors ça vaut peut-être la peine de donner sa chance à cette maîtresse de l'école publique, tu auras peut-être de belles surprises, qui sait ?

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    2. Alors, d'accord avec toi Chloé pour dire qu'une école Montessori ne répond pas à tous les profils d'enfants. La différence est que, si un enfant ne se plait pas en Montessori et qu'il préfère l'école classique, on a toujours le choix de changer. Par contre, je connais un tas de parents ayant des enfants pour lesquels l'école classique n'a pas de réponse et qui inversement, n'ont pas d'alternative. L'alternative qui consisterait à essayer, je ne l'ai pas.

      Ceci dit, notre décision se dessine mais ça fera l'objet d'un article à part puisque pas mal de réflexions tournent autour.

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    3. ok, hâte de voir quelle est votre décision :-)
      je ne comprends pas ton coup de gueule (mais je comprendrai probablement mieux avec l'article comportant ta décision).

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    4. Et bien je ne vois pas trop comment être plus claire. En relisant ton commentaire je vois que tu parles d'argent mais l'argent n'a rien à voir avec ma réflexion. Peut-être simplement que la façon de faire de l'éducation nationale te convient, voilà tout.

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    5. Je comprends que tu revendiques l'accès à l'école Montessori pour tous. Je n'en comprends pas l'intérêt ( tu reconnais que cette pédagogie a également ses failles, comme toutes les autres) et surtout je ne comprends pas la véhémence avec laquelle tu le fais ( j'accuse etc).
      Mais l'essentiel est que ça ait du sens pour toi !

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    6. Je vois que tu prends ça très à cœur, avant même le début de la scolarisation, donc j'imagine que tu as tes raisons. Je vois aussi de la peur, celle que l'école abime ta fille. Idem je ne comprends pas et imagine que tu as tes raisons.

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    7. Personnellement, je pense comprendre les craintes d'Hélène... l'école classique même avec de très bons professeurs "formate" les enfants et j'aspire aussi à une école plus libre et où les enfants puissent choisir, s'exprimer et avoir leur opinion .... nous en sommes loin, très loin! Et je voulais ajouter que ma fille qui est précoce adore la pédagogie Montessori qui même si elle isole les difficultés , lui permet d'avancer à son rythme ... et de ne pas s'ennuyer!!! Je suis aussi très en colère contre l'EN et ce qu'elle nous impose et impose à nos enfants!!!!

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    8. Merci pour les précisions :-)
      sinon je pense que tu ne sauras que dans 20 ans, ou peut-être jamais, si Nawel aime les activités Montessori ou non. Il est tout à fait possible qu'elle les fasse et dise qu'elle aime ça pour répondre aux attentes maternelles et ne pas te faire de peine. Je parle d'expérience, j'ai fait pendant toutes mon enfance certaines choses pour faire plaisir à mes parents et aujourd'hui encore ils sont persuadés que j'adorai ça, alors que je détestais :-( mais je préférai prendre sur moi que de leur faire de la peine. Les enfants hp ressentent très fort les émotions des autres et enfants (surtout avant la mi-collège), ils n'ont pas les capacités émotionnelles et sentimentales de se séparer des attentes de leurs parents, professeurs (là ça peut être plus facile car il y a déjà plus de distance émotionnelle, surtout si le prof en question n'aime pas l'enfant, ce qui en fait lui rend un réel service ! comme quoi, rien n'est tout blanc ou tout noir).
      Chloé

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    9. Anonyme, pour ma part je ne parlerais pas de "failles" dans la mesure où je trouve cette pédagogie rudement bien pensée, résultat d'une observation empirique fine et lucide des enfants. Ceci dit, son orientation peut ne pas convenir à tous les enfants, c'est vrai. Certains enfants sont d'ailleurs bloqués pas un cadre quelqu'il soit, peu importe sa nature. Pour autant, tu trouves normal que l'on empêche les millions d'enfants à qui ça pourrait convenir d'y avoir accès ? Pas moi. L'école de la république aussi -à mon sens- ne répond pas aux besoins de bien des enfants.
      Enfin si pour toi cette dernière est un modèle sans faille, exempt de tous reproches, qui n'est que benveillance et qui te convient et que tu es persuadée que les intentions des "grands" qui en tirent les ficelles sont pures : tant mieux ! C'est super pour toi, au moins tu vivras la scolarité de tes enfants avec sérénité.
      Moi oui, j'ai peur que l'école abime ma fille. Et une chose est sûre, je ferais tout pour que ça n'arrive pas.

      Mais tu sais Alexandra,je te rassures, nous sommes nombreux à ne pas comprendre et à être en colère, et de plus en plus.
      http://mercimontessori.blogspot.fr/2014/09/tres-vite.html
      Ou plutôt, des personnes qui me comprennent, j'en rencontre de plus en plus et je me rends compte qu'elles sont plus nombreuses qu'on ne le pense, y compris au sein des enseignants. Qu'ils soient dans la même démarche de parentalité que moi ou non.

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    10. Et j'ajoute que ton engagement vis à vis de tes enfants est exemplaire. Moi je pense que si ta fille vivais mal ce que tu lui propose, tu le sentirais, voir elle te le dirais car je suis sûre qu'elle vit dans une écoute solide et respectueuse et qu'elle n'hésiterai pas à te confier ses soucis si elle en avait.

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    11. Je ne sais pas si cela va vous/nous rassurer, mais je pense que le temps de presse pas, qu'on peut se laisser le temps de la réflexion, de l'observation de notre enfant. Je pense surtout que l'école de la république rate son coche : sa mission envers les enfants dont les parents n'ont pas les moyens (je ne parle pas de moyens financiers) pour accompagner leurs enfants. Le constat de son échec est qu'elle a du mal à pallier les manques dans la famille. Donc, pour certains enfants, qui ont justement ce bagage par ailleurs, l'école ce n'est qu'un aspect de la vie, riche par ailleurs, et ça peut en être un aspect chouette. Je ne pense pas que l'école abîme tous les enfants à l'échelle individuelle, mais abîme à l'échelle d'une population. A l'échelle individuel, quelque soit votre décision sur la scolarisation, vous continueriez à accompagner/jouer/créer/ avec son enfant et aussi le laisser se reposer, s'ennuyer, rêver, aussi en dehors de l'école ou des temps d'apprentissages plus formels. A l'échelle de la société, ça devient un peu plus compliqué mais il me semble que tes réflexions vont vers là d'ailleurs : quelles structures/organisations pour accompagner/jouer/créer/ avec les enfants (et les adultes!) et les laisser se reposer, s'ennuyer, rêver (les enfants... et les adultes ! ). :)

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    12. Etiva, tu verras que je te rejoins beaucoup. Je vais aller publier mon sacro-saint article sur l'avenir de Minimog car ce suspense devient insoutenable ! ^_^

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  6. Notre grand de maintenant 11 ans a été abimé et fortement, en 6 mois de petite section, quand il avait 3 ans
    Scolarisation à la maison en urgence !
    Et puis, plus tard, (longtemps plus tard !) il a voulu réessayer l'école : il est entré au ce2 sans trop de soucis et continue sa scolarité tranquillement. En septembre c'est même le collège !

    Mais mettre mes 2 plus jeunes en maternelles ? ah-ah !
    je voulais aussi que mon loustic de 4 ans se "sociabilise". Donc contact avec l'école du village...
    le maitre qui me disait "mais oui, on s'adaptera à votre fils, tout est magnifique au pays des licornes" refuse tout aménagement (mon fils a été retiré de l'école treeeeeeeeeeees rapidement et n'y retournera pas ! oh non ! et même pas en rêve ma dernière y mettra les pieds !)

    Après nous sommes dans une région où les contrôles se passent dans le respect des enfants et des parents... nous avons cette chance !
    Par contre, je ne te suis pas dans le côté privatif d'être parents qui accompagne son enfant. mon époux (qui touche pourtant a peine plus que le smic... et c'est le seul revenu dont on dispose) pense même passer au 4/5eme pour jouer un rôle dans les apprentissages ! (bon, ok, seulement si je décroche un petit boulot au fast-food la nuit pour compenser ... mais quand meme ! - le boulot, c'est le boulot, les enfants c'est... ben ça grandit tellement vite !!!)

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    1. C'est très intéressant ton témoignage Sofi, merci ! La question de l'argent, je crois qu'on est nombreux à se la poser mais je rencontre de plus en plus de gens qui font ce sacrifice sans états d'âme. Moi-même j'essaye de relativiser cette partie de plus en plus. L'argent ne fait pas le bonheur, j'en suis convaincue, mais il est dur de s'en détacher parfois. Pourtant je sais très bien ce que c'est de vivre sans, et ça ne m'a jamais empêché d'être heureuse, c'est vrai.

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