Vous vous rappelez de cette période ignoble avec Minimog, qui m'avait conduite à la fameuse gifle ? (Non ? Ben moi si figurez-vous ^-^!)
Cette période dantesque où chaque minute passée avec ma fille était une suite ininterrompue de crises et de colères et qui m'avait amenée à plein de situations où je m'étais jurée de ne jamais arriver, tant au niveau du comportement, que des solutions à apporter. Forcément, cette période fut pour moi l'occasion d'une grosse remise en question de ma façon d'éduquer ma fille et des rapports et relations que j'entretenais avec elle et je fus bien obligée de constater que, si je clamais haut et fort que la bienveillance éducative, c'était pas l'enfant roi, j'avais néanmoins commis quelques erreurs qui m'avaient bel et bien fait basculer de ce côté !
J'ai longtemps eu envie de partager le fruit de cette introspection sans jamais trouver le chemin des mots. Le chemin s'est éclairé on dirait.
Il faut dire que ce fut un travail de plusieurs mois, qui est venu s'alimenter à différentes sources (DONT le livre du Continuum, je vous préviens vous allez en re-re-re-manger - les citations utilisées dans cet article en sont toutes issues)
Je vous propose aujourd'hui un petit listing de confusions histoire d'alimenter votre réflexion sur la question.
Alors je vous préviens, cet article est LONG, très long. Et je sais à quel point il n'est pas facile de lire de longs articles sur un écran. Mais je n'ai pas réussi à le découper tant pour moi tout est lié et participe d'une même idée que je ne me voyais pas vous transmettre autrement qu'en une fois. Libre à vous de lire chapitre par chapitre ou d'une traite si vous en avez le courage ;-)
Bref, à mon humble avis
Faudrait pas confondre :
Offrir des choix et laisser l'enfant décider de tout :
Rendre à l'enfant les rennes de sa vie.
Pour se faire, un parent qui pratique l'éducation bienveillante veille à laisser un maximum de choix à l'enfant en ce qui le concerne.
Mais laisser des choix ne veut pas dire demander son avis à l'enfant pour tout ce que l'on fait.
A un moment donné, pour chaque geste du quotidien, je demandais quasiment la permission à ma fille :
"On va s'habiller ?"
"On y va ?"
"On va manger?"
J'ai remarqué un jour que toutes mes phrases "directives" finissaient par "d'accord?" : "On va au parc mais d'abord je vais aux toilettes, d'accord?"
Pour moi c'est très pernicieux.
D'une part parce que, en gros, c'est l'enfant qui valide l'emploi du temps du parent en plus du sien (les deux étant souvent liés).
D'autre part parce que, ce n'est pas toujours honnête. Ces questions, ces choix que l'on offre, n'en sont pas toujours réellement.
Je vous donne un exemple.
Irène a prévu de passer l'après midi chez une amie dont le fils Joseph, s'entend très bien avec Jesabeth, sa fille. Elle doit partir à 16h pour honorer un rendez-vous. L'après midi se passe bien, les enfants jouent et à 16h00, Irène va voir Jesabeth:
"On y va ma puce?
- Non !
- Mais je dois aller à mon rendez-vous.
- Je veux pas y aller !
- Non allez ! On met le manteau ? Ou tu préfères mettre les chaussures d'abord ?
- Rien !!!
- Mais je vais être en retard !!
- Encore 5 minutes !
- Bon ok...
[7.5 minutes après]
- Ça fait 5 minutes, allez, on y va ma puce ?
- Je reste ici moi, vas y sans moi.
- Allez, on met les chaussures ?
- Non !
- Bon ben j'y vais...
- ok à plus maman.
- Bon allez tu viens ? on y va ?"
Etc.
Ça dure des plombes, et Irène se retrouve petit à petit dans une situation où elle justifie sans fin sa décision auprès de sa fille et elle tente par tout les moyens de la convaincre de décoller parce que, sous prétexte de ne pas la brusquer, elle ne bougera pas sans son aval. Et bien sûr elle arrive en retard à son rendez-vous.
Une situation où sous prétexte de respecter Jesabeth, en ce disant qu'elle ne veut pas imposer sa décision mais obtenir la collaboration de sa fille, Irène ne se respecte pas et ne respecte pas la personne auprès de laquelle elle s'est engagée. Et ce n'est pas non plus respectueux de Jesabeth parce que, en vrai, de par son engagement, le choix, il n'existait pas et Irène fait peser sur sa fille le poids d'une décision qui lui échappe dès le début, ce qui est malhonnête.
Je vous donne cet exemple mais ce genre d'habitude peut ponctuer le quotidien.
Ce n'est pas parce qu'on a pas un rendez-vous urgent que l'on a pas la légitimité de poser des jalons.
J'ai souvenir pour ma part d'avoir passé 20 minutes minimum tous
les soirs en rentrant de chez la nounou pour attacher ma fille dans la
voiture. Après ma journée de travail, alors que j'avais la tête comme un
ballon, je la laissais jouer dans la voiture,
puis je négociais des plombes pour qu'elle accepte de venir dans son
siège, puis je négociais des plombes pour qu'elle accepte de se laisser
attacher. C'était épuisant et j'avais la sensation de perdre un temps
fou alors que les soirées étaient déjà assez
"timées" comme ça. Quand j'ai voulu revenir là dessus, il m'a été très
difficile de faire comprendre à ma fille que je m'ennuyais à mourir
et que ça me stressait quand on restait devant chez sa nounou et qu'elle jouait dans la
voiture, puisque j'avais toujours agi comme si c'était quelque chose que j'acceptais. Encore une fois : je n'étais pas honnête et je ne me respectais pas.
Aujourd'hui nous allons au parc ou en promenade en sortant de chez la
nounou et je mets une limite de temps dès le départ selon l'heure et le
besoin du moment. Je respecte son besoin d'avoir un sas de
décompression avant de rentrer, ça me fait du bien aussi,
à Raoudi aussi, nous nous amusons ensemble, on se reconnecte, pendant les beaux jours on
côtoie aussi d'autres gens, on prend l'air, tout le monde est content.
La bienveillance ne nous oblige pas à tout négocier, tout marchander avec nos enfants.
On est pas forcé non plus de tout justifier auprès de nos enfants.
La question avait été posée lors d'une conférence animée par une psy haptonome que j'apprécie beaucoup et sa réponse avait été : "Non, en tous cas pas avec les plus jeunes, car ça leur donne le goût de la discussion. C'est comme ça, c'est tout".
Provoquer le gout de la discussion, j'en suis témoin. Je peux vous dire qu'en effet, Minimog discute et négocie à peu près tout (et elle est particulièrement douée pour ça!). Néanmoins, cette idée du "C'est comme ça, c'est tout", j'étais pas fan. J'en ai parlé lors d'une séance privée avec cette même psy en lui disant que pour moi, c'était important que l'enfant comprenne pourquoi on lui demande de faire telle ou telle chose et qu'il/elle y adhère de son plein gré, que pour moi "C'est comme ça, c'est tout" c'est un peu "Tais toi et obéis". Elle m'a dit : "Non, c'est plutôt [elle pose sa main sur mon épaule et me regarde dans les yeux en me souriant] : "Fais moi confiance". Je me suis dit en tous cas que rien ne servait de justifier tout tant que l'enfant ne questionne pas. Ce qu'ils font rarement avant quelques années en fait. Parce que parfois, l'enfant adhère de lui-même, parce que oui, il/elle nous fait confiance.
Et puis on peut poser des jalons sans les imposer par la force et de manière unilatérale.
Reprenons l'exemple du début avec une solution bienveillante qui
garde chacune des protagonistes dans son juste rôle, ne pousse pas à
négocier et respecte tout le monde.
Irène [pendant le repas] - nous allons chez mon amie cet après-midi,
tu verras son fils Joseph, tu te souviens de lui ? [blabla]. Par contre
j'ai un rendez-vous après, nous devrons partir à 16h.
Irène [à 15h50] - Et ben, Jesabeth, Joseph vous vous amusez drôlement
bien ! Chérie, nous n'allons pas tarder à partir pour mon rendez-vous,
il vous reste 10 minutes pour finir votre jeu.
Irène [à 16h] - Jesabeth, nous devons y aller !
Jesabeth -Non ! J'ai pas envie !
Irène - C'est difficile de partir quand on s'amuse bien. Je vois que tu t'entends à merveille avec Joseph, il faudra revenir
plus souvent.
Jesabeth - Mais je veux rester un peuuuu! Sitôpléééé!
Joseph - Sitôplléééééééé !
Irène - Je te rappelle que j'ai pris un engagement, je tiens à le
respecter, nous devons partir maintenant. Joseph, si ta maman est
d'accord, ça te dirait de venir chez nous la semaine prochaine ?
Joseph et Jesabeth - Oh oui !
Irène - Ok, on en reparlera avec ta maman.
etc.
Ne pas employer la négation et ne rien refuser
Ça parait bête mais : ne pas dire "non" à l'enfant, cela ne veut pas dire, dire "oui" à tout.
On conseille de ne pas employer la négation parce qu’apparemment, le cerveau d'un enfant ne sait pas la gérer. Mais on parle bien de la forme et pas du fond.
Remplacer "Ne va pas là-bas" par "On reste ici" : la limite reste la même, c'est la façon de la poser qui est différente.
Oups, pardon, j'ai employé le mot "limite". Houlààààà tabouuuuuu !
Et pourtant, mes excuses mais, des limites, il en faut. Alors on pourra appeler cela un cadre, des règles, des consignes, mais tout cela comporte.... des limites.
Qui parle de limite parle aussi de liberté. Personnellement, j'ai pendant longtemps été quasi obsédée par l'idéal de laisser ma fille la plus libre possible. Et à force, je me demandais si on pouvait réellement laisser trop de liberté à un enfant.
On m'a dit que donner trop de liberté, trop de pouvoir de décision, pas assez de limites : c’était angoissant pour un enfant. Je ne comprenais pas pourquoi. C'est un extrait du concept du continuum qui m'a offert un angle de vue bienveillant sur l'importance des limites face à cette overdose de liberté.
"La permissivité prive constamment les enfants de la notion
d'une vie centrée sur l’adulte où ils pourraient trouver la place
qu'ils cherchent, où leurs actions seraient acceptées et leurs actions
indésirables rejetées, alors qu'eux-mêmes seraient toujours acceptés [...]
un enfant cherche à savoir ce qui est bien et ce qui est mal. S'il casse
une assiette, il a besoin de constater une certaine colère ou tristesse
vis-à-vis de cette destruction, mais pas de se voir baisser dans
l'estime de ses parents - comme si lui-même n'était pas assez triste ou
fâché contre lui, et comme s'il n'avait pas pris de lui-même la décision
d'être dorénavant plus prudent.
[...]
Ensuite, si les parents
"patients" ne peuvent plus tolérer son comportement, il est possible
qu'ils refoulent toute leur passivité sur leur propre enfant en lui
disant par exemple qu'ils en ont assez de lui et qu'il doit disparaitre
de leur vue. Son comportement antérieur toléré était en fait mauvais ;
ses parents avaient déguisés leurs sentiments mais finalement la
méchanceté irrémédiable de leur enfant les a obligé à avouer leur
désapprobation."
On en revient à cette histoire d’honnêteté. Même les parents les plus cool ne peuvent tolérer que leur enfant fasse tout ce qu'il veut. Ne pas lui inculquer de limites et tolérer toutes ses actions est un mensonge envers l'enfant et envers nous-mêmes. Et quand la vérité éclate - souvent quand la coupe est pleine - nous sommes nombreux à - a contrario - user d'une violence psychologique ou physique que pourtant nous rejetons mais que nous ne maitrisons plus.
De plus, le rôle du parent est d'éduquer. Éduquer l'enfant c'est lui apprendre à vivre dans le monde. Or, dans le monde, on est pas tout puissant.
Faire croire le contraire à l'enfant, ce n'est pas bienveillant. La bienveillance se situe dans la façon - positive, constructive, autonomiste - dont on va amener l'enfant à sentir les bords du cadre.
Envie et besoin
C'est une distinction qu'il n'est pas toujours facile d'opérer, surtout avec un jeune enfant. Et pourtant elle a son importance. Pour illustrer mon propos je vais reprendre Irène en m'inspirant d'un fait réel dont j'ai eu connaissance.
Irène a deux enfants, Jesabeth l'aînée de 4 ans et Joseph le cadet de 18 mois qui souffre de problèmes de santé nécessitant une assistance particulière. Un jour Irène avoue à ses copines qu'elle ne mange presque plus. Lors des repas elle assiste Joseph mais en plus Jesabeth veut que sa maman lui donne à manger. Si bien qu'elle n'a pas le temps de manger elle même pendant les repas et quand elle le peut enfin, elle est tellement épuisée qu'elle n'arrive plus à rien avaler. Mais Irène dit qu'elle doit répondre aux "besoins" de ses enfants.
Sauf que... Jesabeth à 4 ans, elle n'a pas besoin qu'on lui donne à manger, elle en a envie. Irène par contre, a besoin de manger. D'autant que sa vie de maman lui prend beaucoup d'énergie.
Faut-il pour autant considérer l'envie de Jesabeth comme un caprice ? Non, cette envie cache sûrement un besoin profond : vraisemblablement celui d'avoir un peu sa maman pour elle, elle qui est si prise avec ce petit frère qui demande tant d'attention. Mais ça, Irène peut y répondre autrement ; en trouvant une solution qui, encore une fois, permet à chacun de rester dans son rôle et qui peut même valoriser Jesabeth en tant que "grande" plutôt que de la conforter dans ce rôle de faux bébé assisté dans lequel elle s'est mise pour obtenir l'attention de maman. Ce faisant, Irène pourrait montrer à Jesabeth qu'elle aime sa fille pour ce qu'elle est, sans qu'elle devienne un ersatz de son petit frère.
Et puis une chose est certaine, Jesabeth n'a pas besoin d'un assistant pour manger mais elle a besoin d'avoir une maman en bonne santé et heureuse à ses côtés.
A trop vouloir répondre aux envies de nos enfants on peut passer à côté du besoin réel dont elles sont l'expression.
"les enfants consacrent énormément d'énergie à essayer d'attirer l'attention mais pas parce qu'ils en ont besoin en tant que telle. Ils veulent signaler que leur expérience est inacceptable et pour y remédier, essaient d'attirer l'attention.[...] une attention parentale qui engendre des signaux plus nombreux et plus intenses chez l'enfant est donc une forme d'attention tout à fait inadéquate"
Être disponible et être à disposition
Dans le Concept du continuum, Jean Liedloff explique que les mamans
Yekwanas vivent leurs occupations, que leurs enfants vivent leurs vies,
et que ces derniers ne sont pas toujours dans leurs pattes car ils
savent pouvoir compter sur leur disponibilité quand
ils en ont besoin.
Mais être disponible ne veut pas dire être à disposition permanente.
Je suis tombée moi-même dans ce travers qui faisait que, en présence
de ma fille, j'interrompais tout dans la seconde pour répondre aux
moindre de ses besoins/envies.
Un exemple flagrant, c'était les conversations entre adultes. Je me
rappelle avoir lu dans un témoignage de Deirdre Bergeron que son père
interrompait toujours ses conversations avec les autres adultes quand un
enfant le sollicitait. Elle disait d'ailleurs
que ça agaçait les gens. Je faisais pareil.... Et j'ai fait marche
arrière depuis.
D'une part parce que, en effet, ce n'est pas respectueux de la
personne à qui on parle. J'ai eu l'occasion à mon tour d'avoir une
discussion, parfois d'importance, avec un parent qui s’interrompt
brutalement à chaque sollicitation de son enfant, même quand
on est au milieu d'une phrase ou qui se laisse tellement sur-solliciter
qu'il essaye d'être avec vous et avec lui/elle et au final n'est
vraiment avec personne: on se sent assez vite agacé et diminué (un peu
comme quand on vous "écoute" en bidouillant son portable...).
Ensuite parce que, dans l'idée de donner à l'enfant sa juste place,
il y a une marge entre "tu es moins important que les autres" et "toi
seul est important".
Je constate que, Minimog ayant eu l'habitude que tout s'arrête
pour elle, si je ne réponds pas de suite à sa demande, elle envahit la
conversation, et elle n'hésite pas à nous couper la parole dès qu'elle a
besoin du moindre truc...
Désormais quand ma fille me sollicite, je laisse le temps à la
personne en face de finir ou à moi de finir ma phrase, je m'excuse
auprès de mon interlocuteur, je reçois le message de ma fille, j'y
répond ou si quelqu'un d'autre est plus disponible je
lui dis ("je discute avec Charlie, tu peux aller voir papa") ou je remets à plus tard ("je discute avec Charlie, je ne
suis pas dispo. Je vois que c'est important pour toi. On prendra le temps d'en reparler à la maison" - rarement quand même, à son âge, "plus tard"... c'est tendu). Si elle veut jouer avec moi je lui dis que je ne suis pas dispo et lui demande de trouver une occupation qu'elle peut faire seule, sans forcement lui demander d'aller ailleurs.
Idem si je fais à manger ou autre chose.
Je prends le temps d'être avec elle et de répondre à son besoin mais sans me laisser déborder ni envahir. C'est aussi un pas vers son autonomie.
J'ai toujours passé beaucoup de temps à jouer avec ma fille. A la base, il n'y a rien de mal : jouer ça fait du bien, et prendre le temps de jouer avec ses enfants c'est bénéfique pour eux. Sauf quand on ne fait que ça. Autant il faut savoir laisser parfois de côté les tâches ménagères pour aller sauter dans les flaques avec ses enfants, autant j'ai pendant 2 ans donné à ma fille l'habitude que quand on est ensemble ma priorité était de jouer avec elle. Je ne me flagelle pas pour ça : après des débuts difficiles où je l'ai fui, j'avais besoin qu'elle sente que j'aimais passer du temps avec elle (et moi aussi). Temps qui, avec mon ancien emploi était restreint, aussi je voulais en profiter à fond. Mais il n'empêche que pendant longtemps, elle ne savait pas jouer sans moi et préférais souvent jouer avec moi qu'avec d'autres enfants. Je pensais que c'était dû aussi à son âge, mais Raoudi, qui est un "bébé-continuum" (^_^) est différent : bien plus autonome de ce point de vue - quand il a pris sa dose de maman, il joue de son côté malgré son jeune âge... Plus que sa grande sœur en fait.
Sur les conseils de ma psy hapto, dès ses premiers mois, j'ai modéré mon maternage en hésitant pas à le porter, à répondre à ses appels, sans laisser pleurer, mais en lui laissant aussi des moments de pause où visiblement il était très bien tout seul. Je l'ai pris à des conférences où il restait posé dans un siège ou sur un tapis à regarder, entendre, toucher, sans me jeter un regard et j'étais en confiance. Mais dès qu'il m'appelait, je revenais vers lui. Je constate aussi l'équilibre et la confiance que cela a créé en lui et j'espère garder cela longtemps..
Il faut aussi savoir accepter la frustration de l'enfant.
Une amie m'a permise de partager un bout de la discussion que nous avons eu récemment. Elle travaille à la maison et m'expliquait que parfois, elle laisse sa fille s'occuper dans son bureau à condition qu'elle ne la gêne pas. Mais que souvent, elle finit par la solliciter pour de l'aide ou autre chose.
- Alors je lui dis que je ne suis pas disponible et qu'elle doit s'occuper seule. Elle finit par accepter.
- Super.
- Oui mais de mauvaise grâce.
- Évidemment ;-)..... Et alors ?
- Ben.... Je culpabilise.
- Ben.... Faut pas !
Une chose importante : arrêtons de vouloir que nos enfants soient toujours heureux.
La vie n'est pas un champ de fleurs, et c'est ce qui la rend si belle. Il faut avoir de mauvais moments pour apprécier les bons. Il faut expérimenter le manque d'une personne pour apprécier sa présence.
C'est. pas. grave.
Un enfant qui accepte de mauvaise grâce est un enfant qui accepte. Ça l'embête peut-être mais ça ne veut pas dire qu'il ne comprend pas.
J'ai d'ailleurs un peu vanné ma copine en lui rappelant que je la sollicitais plusieurs fois par an pour la voir et qu'elle répondait par la positive assez rarement et que c'était très frustrant pour moi. "Pour autant tu ne sautes pas dans ta voiture pour venir me voir sous prétexte que je vais être déçue ! ;-)". A chaque fois je suis déçue, oui, mais je connais ses raisons et j'ai choisi de les respecter. C'est la vie.
La bienveillance c'est d'accepter que l'enfant soit contrarié, de lui laisser l'opportunité de l'exprimer et de lui monter qu'il est pris en considération.
" Ma chérie, je dois finir un travail important et j'ai besoin de calme. Tu as le choix : soit tu finis ton ouvrage seule, soit tu tiens à le faire avec moi, dans ce cas il faudra attendre que je sois disponible. Après manger par exemple".
Les enfants n'ont pas besoin qu'on réponde à tous leurs besoins. Ils ont besoin de se savoir entendus et respectés.
Etre à l'écoute des émotions de l'enfant et être à l'affût du moindre signe pour anticiper sur des besoins non exprimés.
J'entends par là bondir à chaque fois que l'enfant manifeste un malêtre et surtout anticiper sur ce dont il pourrait avoir besoin.
Exemple : pendant cette grosse phase de remise en question, on est dans la voiture, tout à coup Minimog chouine un coup dans mon dos et je m'entends dire du tac au tac : "Qu'est-ce qu'il y a ? Ça va pas ?"
Et là je réalise qu'elle a juste chouiné. Qu'elle n'a rien demandé, ne m'a pas appelé ni sollicité et que c'est moi qui ait bondi comme un félin à l'affût. En fait à ce moment je me rends compte que je fais ça... tout le temps.
Ce faisant je ne lui laissais jamais l'opportunité de venir par elle-même, ou tout simplement de trouver par elle-même comment surmonter son malêtre puisque je m’immisçais systématiquement dedans.
"Veux-tu avoir ça ?", "Veux-tu faire
cela?", "Qu'aimerais-tu manger?", "Comment veux-tu t'habiller ?", "Que
veux-tu que maman fasse ?". J'ai connu une jolie petite fille de deux
ans et demi, éduquée de cette manière. Pour commencer, elle ne souriait
jamais. tout ce que ses parents lui proposait pour lui faire plaisir se
soldait par des mécontentements et des refus obstinément répétés. Plus
elle les rejetait, plus ils étaient à ses pieds. La fillette n'obtenait
jamais de ses parents qu'ils lui montrent l'exemple afin qu'elle puisse
en tirer les leçons. Ils la prenaient en effet sans arrêt pour leur
guide. ils lui auraient donné tout ce qu'elle voulait mais ils ne comprenaient pas son réel besoin d'être avec eux en tant qu'adultes, vivant leurs vies d'adultes. "
J'ai partagé un séjour avec une petite fille et des parents du même genre que celle qui est décrite. Dès qu'elle râlait, ses parents l'inondait de question pour savoir ce qu'elle voulait. Ils ne la lâchaient pas tant que le problème n'était pas "résolu". Et elle râlait tout le temps. Nous sommes partis à la luge avec cette enfant, pendant que ses parents allaient faire du ski. Déjà, il a fallu convaincre sa maman qui avait du mal à la laisser avec nous, pensant que ce serait l'enfer. En effet ça n'a pas super bien démarré. Au début elle ne voulait rien faire : ni luge, ni bonhomme de neige, ni roulades dans la neige, ni bataille, rien. A ma fille qui insistait pour qu'elle nous accompagne j'ai fini par dire : "Ecoutes, je crois que Jesabeth est contrariée. Son papa et sa maman ne sont pas avec elle, ce n'est pas facile pour elle d'accepter ça. Jesabeth, tu peux attendre ici (à l'endroit d'où nous démarions nos descentes de luge), on est pas loin, si tu as envie de quelque chose, tu n'auras qu'à nous le dire".
On ne l'a pas jugées, on ne s'est pas arrêtées de vivre non plus, on était là, disponibles et on a respecté son temps d'adaptation.
On a fait 10/15 descentes où elle nous a ignoré dans un mutisme buté. Je pense qu'au début, elle a été décontenancée et peut-être un peu contrariée qu'on insiste pas plus. Mais elle n'a pas hurlé, ni fait de colère, ni même râlé. Pour moi, elle digérait la situation. A la 16ème remontée elle nous a dit : "Je veux bien faire de la luge mais plutôt là-bas". Ok, j'ai placé les deux zouzoutes dans la luge et nous sommes passées devant ses parents qui venaient de finir de louer leurs skis en faisant des coucous et des grands sourires.
Je me suis fait la réflexion que quand ses parents cherchaient à résoudre ses soucis, ils ne lui laissaient en fait aucun repli intérieur et aucune possibilité pour elle de surmonter la frustration seule. Ce qui d'une certaine manière empire peut-être encore plus ses râleries.
Nos envies pour eux et leurs envies à eux.
Je vais prendre un exemple flagrant, et qui m'a beaucoup occupé l'esprit (qui m'occupe toujours d'ailleurs) : l'instruction et la question de l'école.
Je n'ai jamais réussi à écrire l'article complet sur tout ce que je reproche à l'éducation nationale mais il serait long. Celles qui me lisent depuis longtemps connaissent mes prises de conscience successives sur la question, notamment la découverte du unschooling qui m'a fait l'effet d'une révélation : c'était Ça qu'il nous fallait !
J'ai passé beaucoup de temps et d'énergie à chercher des solutions alternatives à l'école sans trouver la bonne voie, à me ronger les sangs. Et au final, Minimog va à l'école et elle va très bien.
J'ai rencontré récemment une autre maman dont le fils est scolarisé à l'école Montessori des Souris Vertes où Minimog a fait un mois de scolarité. Elle a eu une phrase d'une honnêteté que j'ai beaucoup apprécié : "Je n'ai pas inscrit mon fils dans cette école pour lui, c'est pour moi. Lui il s'adapte à tout, il serait très bien à l'école du quartier. Quand les gens me disent que j'ai choisi le meilleur pour lui je réponds que c'est avant tout à moi que ça fait du bien de le savoir là-bas".
Je dois dire que si Minimog a vécu une très belle expérience dans cette école que j'aime énormément : le retour à l'école classique n'a posé aucun problème. Elle se plaisait là-bas mais pas plus que là où elle est aujourd’hui.
Cette même maman me racontait l'histoire d'une famille : 5 enfants, ferme permaculturelle, unschooling, vie sociale riche, bref: la carte postale de rêve. Le papa est tombé gravement malade et les enfants ont été inscrits à l'école, la maman ne pouvant pas tout assumer seule. Il s'avère que ... les mômes étaient ravis !
J'ai d'ailleurs plusieurs exemples autour de moi de famille où les enfants en non-sco ont fait le choix de retourner à l'école ou de ne pas la quitter. Hélène et Olivier par exemple, que j'avais rencontré sur cette question sont aujourd'hui une famille sco, à la demande de leurs enfants. Pourtant les parents préféraient la vie en non sco. Ils ont eu ce courage et cette honnêteté d'écouter leurs enfants.
C'est un exemple parmi tant d'autres. Mais vouloir le meilleur pour eux c'est génial. Sauf que la conception du meilleur qui est la leur n'est pas toujours identique à la notre. Il est bon de ne pas confondre nos idéaux et leurs demandes réelles.
Accepter toutes les émotions de l'enfant et accepter tous les moyens de les exprimer
Soyons clair.
Un ado en crise n'a pas le droit de parler à ses parents comme à des chiens.
Accepter que son enfant soit en colère et même dépassé par cette colère ne veut pas dire accepter de se faire cracher dessus, taper, insulter. Il y a d'ailleurs une différence entre un enfant qui est submergé d'émotion et qui tape au hasard car il est dépassé par la violence qui est en lui et que l'on peut calmer en le contenant par exemple et un gamin qui tape pour exprimer sa frustration. J'ai connu cette deuxième situation où Minimog me tapait chaque fois qu'elle était mécontente (ce qui arrivait souvent). Or on peut très bien refuser ces situations avec fermeté mais bienveillance. D'ailleurs, pour s'en sortir, je pense que la meilleure solution n'est pas de sévir ni de punir mais en plus d'exprimer son refus catégoriquement et clairement, de faire un travail de longue haleine pour donner à son enfant les outils, les moyens d'exprimer son ressenti autrement, sans jamais nier ce ressenti lui-même.
"Mon chéri, tu es très en colère, vraiment très en colère seulement je ne peux pas t'aider si tu me frappes. Moi quand on me frappe ça me donne envie de sortir de cette pièce pour me protéger". Quelque chose du genre...
" Les enfants les plus frustrés et les plus "contrariants" se comporteront de manière asociale pour signifier qu'ils veulent qu'on leur montre comment coopérer."
Sans compter que de n'exprimer aucun refus peut empirer les choses; Les marques de violence d'un enfant expriment quelque chose. Leur rôle est de faire réagir, d'exprimer de manière maladroite que quelque chose ne va pas. Et il se peut que ce que l'enfant essaye de vous dire c'est précisément, qu'il a besoin de sentir les bords du cadre.
"Si les parents n'opèrent pas la distinction
entre les actes désirables et indésirables, l'enfant se comporte souvent
de manière perturbante pour les forcer à jouer leur rôle."
Papa, maman, cet espace est trop grand pour moi, je suis perdu(e). C'est
comme de mettre un enfant au milieu d'un désert et de lui dire : "Vas y ma
chérie, fais ce que tu veux" et on s'en va. L'enfant est libre, mais seul dans
cette immensité, sans aucun repère. Par contre si vous l'installez dans
une oasis et que vous lui dites "Cet espace de verdure est le tien,
c'est là qu'est ta place", l'enfant est placé dans un environnement
restreint, mais sécurisant, à sa portée... et riche.
L'autorité utilisée à bon escient, les limites saines et bien posées, c'est aussi transmettre des valeurs.
Et n'oublions pas une chose : pour apprendre le respect de soi à un enfant, il faut déjà commencer par se respecter soi-même.
L'enfant maître de son destin et "les enfants sont nos maîtres".
Or, pour pouvoir jouer notre rôle, il faut être convaincu de son bien-fondé. Quand il m'arrive de lire des phrases du genre "les enfants sont nos maîtres", j'ai envie de tirer la sonnette d'alarme. (NB: je ne parle pas de la formule "l'enfant est le maître" qui traduit l'autonomie comme fondement des pédagogies actives d'instruction.).
Que l'on rende à son enfant les rennes de son destin et que l'on considère qu'il est maître de sa vie: c'est salutaire.
Que l'on ait un tas de choses à ré-apprendre de nos enfant, qu'ils soient capables de nous donner d'incroyables leçons de vie : ça ne fait aucun doute.
Mais les enfants ne sont pas nos maîtres, ni dans un sens de domination, ni dans un sens de maître à penser.
Ce serait perdre de vue que les guides, c'est nous. Nous, parents. Pour la bonne et simple raison que l'enfant est programmé pour ... devenir un adulte. Toutes les énergies qui l'habitent et le font avancer : l'esprit absorbant, la soif de savoir, de comprendre, la construction de son cerveau, son incroyable pouvoir d'imitation, etc. tout cela a été généré dans un but : lui permettre de devenir adulte. Notre rôle est d’accompagner nos enfant dans leur chemin vers l'âge adulte, pour les aider à devenir "des hommes et femmes". Ça se traduit différemment selon les cultures, mais c'est toujours le même but.
Nous sommes l'exemple de nos enfants.
"Ces informations le préparent à prendre sa place parmi ses semblables en toute compréhension de son rôle par rapport à eux. Contrecarrer ce puissant besoin en donnant à [l'enfant] toute votre attention alors que tout la sienne est centrée sur vous engendre en lui une profonde frustration et asservit son esprit. Son attente d'un personnage central, fort et actif autour duquel il gravite est en effet minée par une personne servile, dépendante au niveau émotionnel qui cherche à être approuvée par son [enfant]."
Voir l'enfant comme un idéal, un paradis perdu vers lequel nous devrions retourner est dommageable.
Il/elle est tournée vers son parent en quête de réponses, son parent est tourné vers lui/elle en quête de réponse: c'est un cercle vicieux et non vertueux qui se met en place.
Tout comme, malgré le fait que j'adhère à beaucoup de ses propos, je
n'adhère pas du tout quand André Stern se présente systématiquement
"comme un enfant de 40 ans". On nage en plein syndrome de Peter Pan et si c'est glamour à entendre et un brin rebelle, dans les faits ça ne me semble pas constructif.
A 40 ans on est plus un enfant. On ne peut plus faire semblant d'être des enfants : nous avons trop de filtres culturels certes, (dont il est bon de savoir se défaire parfois), mais aussi de vécu, trop d'expériences, trop de prises de conscience, en nous pour ne pas être des adultes. Et c'est précisément ce bagage là que nous utilisons pour accompagner nos enfants en leur servant de modèle. Et si à 40 ans on est toujours un enfant alors pour moi, il y a eu un
souci dans notre évolution personnelle. Une rupture dans le continuum si
j'ose dire...
Accepter toutes les émotions de l'enfant et ne pas accepter les nôtres.
Pourquoi s'échine-t-on à accepter les colères et les débordements de nos enfants alors qu'on se flagelle de ressentir les nôtres ?
Dans l'éducation classique si un enfant fait une colère c'est un capricieux, mais si le parent se met en colère, c'est justifié.
J'en
viens parfois à me dire que pour des parents qui recherchent la
bienveillance en famille, un enfant en colère c'est un enfant qui
souffre et qui a besoin d'aide et un parent en colère c'est un parent qui n'est pas à la hauteur.
Pourtant, notre colère a le même rôle que celle de nos enfants : c'est un signal d'alarme.
Je vais encore une fois vous rediriger vers le blog de Sandrine Donzelle que m'a fait découvrir la coupine Gwen et dont j'aime beaucoup les articles qui offrent un angle différent mais éclairant sur les émotions "négatives" et "positives".
Par exemple :
sur l’optimisme
et la colère
Et puis je finirai sur cet exemple personnel. pendant des mois j'ai ressenti une colère irrémédiable à l'égard de ma fille. Je ne comprenais pas pourquoi. Quand elle survenait elle me dépassait et comme dit ma fille "elle était plus grande que mon corps alors mon corps lui disait de la faire sortir". Mais d'où venait cette colère qui se muait parfois en agressivité ? Pourquoi tous ces outils de bienveillance que j'avais intégré dans mon quotidien m'échappait ? Je n'étais pas à la hauteur ?
L'article de Gwen m'a beaucoup éclairé et j'ai essayé de me dire "Quand je suis en colère, c'est que ce qui se passe ne va pas dans le bon sens". Alors je cherchais ce que je faisais de travers.
Et puis j'ai eu la réponse quand j'ai craqué pour de bon. Oui, ma colère était le signe de quelque chose qui allait de travers : mais pas dans des situations du quotidien. Ce qui n'allait pas c'est que j'étais épuisée, que mon réservoir était à sec, que je n'avais plus d'espace à moi pour m'épanouir en tant que moi-même et pas dans mon rôle avec quelqu'un d'autre.
Depuis que j'ai pris conscience de ça, je me mets moins en colère, et surtout ma fille a radicalement changé de comportement et elle est beaucoup moins irritante. Comme si j'avais enfin compris.
Conclusion :
Si je devais résumer l'essentiel dans tout mon blabla ce serait que :
- L'enfant roi n'est pas un statut que l'enfant demande. C'est bien une position dans laquelle le place les parents. Et qui ne répond pas à ses besoins réels. Ils leur appartient donc de porter un regard lucide sur cette question.
- On veut faire bien mais en faisant trop on fait mal(adroitement) et le résultat est souvent des enfants malheureux et des parents malheureux. C'est pas le but.
- L'autonomie ce n'est pas seulement savoir se servir son jus de fruit tout seul. Les enfants n'ont pas besoin que l'on satisfasse toutes leurs demandes, que l'on comble tous leurs manques. Ne pas anticiper sur les besoins supposés de l'enfant, le laisser exprimer ses besoins réels ainsi que d’expérimenter seul d'avoir à traverser des difficultés quand c'est possible participe aussi de son autonomie et du respect de sa personne en tant qu'individu et pas comme une extension de nous parents.
- Il faut savoir prendre du recul pour ne pas répondre à des manifestations d'un besoin qui ne sont pas le besoin lui même et qui pourraient nous mettre sur la mauvaise voie
- Il est primordial que chacun garde sa juste place et ne pas oublier que l'aboutissement de l'enfant c'est l'adulte.
Ce dont ils ont besoin c'est avant tout d'un
adulte fort, qui vit une vie respectueuse pour lui-même, en accord avec
ses valeurs pour que de cet exemple, les enfants puisent eux mêmes les
réponses à leurs questions de la façon dont ils le veulent. Façon qui va
d'ailleurs évoluer au fil du temps.
- Il ne faut jamais perdre de vue que pour apprendre le respect de soi à un enfant il faut commencer par se respecter soi-même car il ne faut jamais perdre de vue que le meilleur moyen de transmettre quelque chose à un enfant c'est par l'exemple.
Et aussi :
- oui, pour certains d'entre nous, c'est difficile.
C'est facile pour moi d’écrire un article dessus puisque j'utilise des exemples sur lesquels j'ai eu le temps de prendre du recul, de réfléchir, et de trouver des réponses.
Trouver la frontière entre envie et besoin est parfois difficile, c'est parfois difficile de ne pas se précipiter (je le fais encore bien trop souvent !), de ne pas projeter des sentiments, des envies, des attentes qui nous appartiennent, etc.
Il n'est d'ailleurs pas dit que toutes les phrases magiques que je propose ici fonctionneraient à coup sûr (je peux vous dire que pour revenir sur certains mauvais acquis à l'époque, j'ai du employer des solutions carrément plus fortes qu'une simple phrase bien formulée) et je n'ai d'ailleurs pas la prétention ici de proposer un panel de solutions mais bien de réflexion.
J'espère néanmoins que cela aidera certain(e)s d'entre vous à avancer.