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mardi 6 septembre 2016

Alors? Alors??

Alors?Alors?

Alors ben....c'est aujourd'hui la 4 ème matinée d'école. La première s"est passée en douceur, avec même un peu d’excitation. A la fin de la matinée j'ai retrouvé un enfant tout chagrin: il ne voulait pas rentrer mais rester à l'école encore. "Toute sa vie!!"

La deuxième matinée s'est bien passée aussi même si me voir partir a été un peu plus sensible. Quand il m'a vu dans l'embrasure de la porte, à midi, j'ai eu droit à un sourire à me faire chavirer le cœur.Il s'est levé et précipité vers moi en en oubliant son cartable, m'a grimpé dessus puis a murmuré "mais pourquoi je ne reste pas maman??"

La troisième matinée, le réveil a été difficile et il ne voulait pas me laisser partir. J'ai compris que c'était à moi que la maitresse s'adressait et non pas à mon fils quand elle a dit " les mamans ne rentrent pas dans la classe!"...mmmhhh....j'étais à l'intérieur avec ma petite moule accrochée à son rocher. Il est parti voir les dinosaures avec la maitresse et quand je l'ai retrouvé j'ai eu droit à ce même sourire qui me mets le cœur en ivresse.

Le quatrième matin, aujourd'hui, il n'a pas réussi à se lever. Il n'a pas arrêté de se faire mal. Glisser dans la salle de bain et se cogner les fesses et la tête, se cogner le petit orteil dans la table...Il a eu du mal à manger tant il était encore à son sommeil. Je lui ai demandé si c'était trop dur, il m'a dit "oui mais je veux aller à l'école maman". Alors je ly 'ai emmené. Au bout de 30 secondes j'ai du le porter. Et quand je l'ai laissé avec la maitresse, devant la classe (pas dedans), c'était dans les cris et les larmes.  Sa main s'agrippant à mon pull.

Alors oui , dans l'ensemble ça se passe bien et j'ai de la chance d'avoir un enfant qui veuille aller à l'école et qui (jusqu’à maintenant en tout cas) ne s'est pas vidé de toute l'eau de son corps à coup de larmes.  Je vois aussi que ça lui plait beaucoup.

Mais ça ne fait que 4 jours d'école entrecoupés d'un week end des plus calme et mon fils passe ses journées à ralouiller, ronchonner, à chouiner, à se faire mal.  On a arrêté les petites balades du soir. On a arrêté les balades de l'après midi aussi. Hier soir j'ai du manger dans la salle de bain pendant qu'il se lavait parce qu'il était trop fatigué pour attendre que j'ai fini mon assiette.  Quand il s'est allongé dans l'eau pour que je rince ses cheveux, ses yeux se sont fermés.  Pendant ce moment de flottement, j'ai regardé mon fils, les cheveux flottant dans l'eau, dessinant comme un soleil autour de sa tête et j'ai eu un pincement au cœur.
 Je l'ai sorti de l'eau, entouré dans une serviette pour le sécher rapidement et je l'ai mis sous sa couette. Mes lèvres n'avaient pas encore touché son nez qu'il dormait.

Il a dormi 11h. Lui qui se réveillait au petit matin pour me rejoindre, dort comme une masse. C'est moi qui vient le voir le matin, pour le réveiller, le plus en douceur possible.

La maitresse m'a dit "il va être fatigué jusqu'à la Toussaint".  La Toussaint c'est dans 43 jours. Les mamans m'ont dit "la première année c'est la pire, vous allez voir dans quel état il sera au moment des vacances..." Je crois, non j'ai la certitude que la fatigue ne peut que se cumuler et non pas se résorber.



En attendant, on mets notre vie entre parenthèse. Un temps suspendu et infini où l'on ne fait rien ou presque, tant le corps et l'esprit est fatigué, on se repose parce que "demain il y a école".

Pour le moment, ça va, l'après midi il peut se reposer. Bientôt, ce sera toute la journée. Comme tous ces enfants qui sont levés à des heures indécentes et ne retrouve leur parent que le soir venu. Sauf que ce n'est pas un enfant parmi des centaines, que dis-je, des milliers!! C'est mon enfant. Et ce n'est pas parce que c'est la norme qu'elle est bonne.Vous lisez ce blog, alors vous le savez aussi bien que moi: on pourrait faire mieux.

Alors?
Non je ne m'en veux pas. Non je ne culpabilise pas. Mais je suis triste et en colère de voir tout un système marcher sur la tête. De devoir mettre mon enfant à l'école et en garde  pendant que je vais travailler alors que je pourrais être utile ici, "servir mon écosystème" et ne pas infliger à mon fils autant de fatigue. C'est pour ça que je ne suis pas prête pour cette rentrée. Ce n'est pas tant le fait de voir mon fils se séparer de moi pour faire ses expériences avec d'autres, non. C'est le fait d'entrer dans cette norme et d'accepter que mon projet de vie n'est pas viable pour le moment. En attendant, il y a école demain.



13 commentaires:

  1. Oui dure réalité que le rythme que nous impose l'école ... comme l'impression qu'elle nous prend une partie de nos vies , de notre harmonie tissée pendant ces longues vacances ....
    Alors pour moi perso, la pire année est celle de la MS où les enfants ne font plus de sieste l'am et qu'ils sont épuisés .... celle là , elle est franchement difficile!!
    Chez nous le rythme est tronqué, une non sco , l'autre oui, et moi en mode pseudo cool, alors on limite le manque de sommeil! Réveil le plus tardif possible , pas de cantine, de périscolaire ou d'activités éducatives ... et aucun stress ... si on est pas à l'heure, si on est trop fatigué, on reste à la maison! Alors, je ne désespère pas que ma grande change d'avis et veuille teste la non scolarisation mais pour le moment, on vit avec ce rythme imposé tout de même!

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    1. Plusieurs mamans m'ont dit ça aussi, que ke pire c'était la deuxième année. Mais mon loulou devra aller a l'école l'apres midi aussi, et je sais que du cop il ne fera pas de sieste, comme chez la nounou. J'aimerais aussi pouvoir faire au moins du mi temps. Ce n'est pas trop perturbant dans les rythmes justement d'avoir une enfant scolarisée et l'autre non?

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    2. Je confirme, mon petit est en deuxième année et il est beaucoup plus fatigué que l'an dernier...

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  2. J'ai trouvé ça très dure le rythme de l'école, la fatigue et les petites maladies qu'on attrape forcément quand on est épuisé. Et pourtant ici pas de catine ni de périscolaire, pas d'école l'après midi la première année. Mon fils ADORE l'école, son maître et ses copains donc on s'adapte. C'est vrai que notre vie de famille entière est réglée pour qu'il dorme bien et le plus possible. Bon courage, c'est un mauvais côté mais il y a aussi de très bons côtés.
    Justine

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    1. C'est ça tout est réglé pour qu'il dorme bien et le mieux possible, ce quin'es tpas vident pour le moment, il a besoin de trouver son rythme.

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  3. Ta façon de décrire la rentrée de ton fils me parle et me touche (en même temps mon fils aussi commence l'école cette année ^^). Le positif c'est que petit chou a l'air content d'y aller :)

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    1. Comment ça se passe chez toi?

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    2. Tout d'abord grosse déception car il était inscrit dans une école Waldorf, mais en creusant un peu plus sur l'anthroposophie (mouvement spirituel sur laquelle cette pédagogie repose) et en lisant les livres sur Steiner cet été on est tombé de haut. Grosse désillusion. Du coup on l'a désinscrit et il va à l'école de notre village. C'est dur de se rendre compte qu'il n y pas d'école près de chez nous (ou accessible financièrement aussi !) qui corresponde à notre "école idéale".
      Il y va 2-3 matinées par semaine pour le moment (de 8h50 à 11h30), donc je n'ai pas vu de différence encore au niveau de la fatigue. Il ne pleure pas quand je le dépose et a l'air d'avoir passé un bon moment quand je viens le rechercher, donc ça rassure quand même un peu ^^ C'est la première réunion de parents ce soir !

      En fait, j'ai peur qu'à la longue il perde cet enthousiasme, cette volonté d'apprendre et de découvrir les choses par lui-même...

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    3. je fais aussi le deuil de l'école idéale. Du coup j'essaie de m'impliquer ant que j peux pour apporter un peu plu de bienveillance, d'ouverture. Mais j'ai la même crainte d'essouflement que toi. J'ai pu l'observer chez mes neveux mais je crois que nous avons quelques années devant nous et donc peut etre la possibilité de trouver une autre voie.

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  4. Ici aussi Ptit Arbousier a commencé à aller dans une structure collective publique (pas tout à fait une école, mais pour simplifier disons "école"), et c'est flagrant à quel point cela a joué sur son niveau de fatigue. Du coup, du jour au lendemain, les couchers se passent bien plus tôt, nous réorganisons notre vie familiale aussi en fonction de cela, et pour l'instant nous avons la chance de pas avoir besoin de le réveiller le matin (il peut arriver vers 9h20). Ce qui est difficile je trouve c'est d'avoir autant de temps pour jouer à la maison et dehors qu'avant, beaucoup de se temps est dorénavant dédié à récupérer et se reposer...

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  5. Bonne Toussaint à ton petit chou ! A-t-il tenu niveau fatigue jusqu'à là ? Ici, Ptit Arbousier a été en demande de passer des journées entières plutôt que des demies journées (c'est signe qu'il s'y amuse !) mais quand cela arrive, l'effet est terrible : je ne reconnais plus mon petit garçon, qui paraît clairement EPUISE non seulement physiquement mais aussi psychiquement. Les demies journées se passent par contre bien mieux, il se repose, se ressource et se dépense l'après midi. Je sais que cette expérience ne va pas durer, mais je me dis, le monde marche quand même sur la tête pour que nos enfants en arrivent à là !!

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    1. Oui il marche sur la tête.....

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    2. oui on est loin du bon sens....Petit Chou a tenu avec un allégement dans la semaine lol! il est comme moi, c'est un couce tard, leve tard, les couchers à 20h n'ont pas duré alors les reveils sont rudes! Il aimerait aussi aller a l'école l'apres midi mais il s'endort toujours avant d'y retourner. En tout cas oui, c'est bon signe que ton petit arbousier soit demandeur! Profitez bien des vacances!

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